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Aphorismi, græce et latine, Amstrlodami, 1685, in-24 ; 2° Aurelii Celsi de Medicina libri octo, etc., avec des additions de Constantin, de Casaubon et de lui, etc. ; ibid., 1687, in-12, 1713, in-8o, Patavii, 1722, in·8°, avec Sereni Sammonici de medicina Præcepta saluberrima ; 3° Apicii Cælii de Obsoniis et Condimentis, sive de Arte coquinaria libri 10, également avec beaucoup de notes de Martin Lister, Hamelbergius, van der Linden, etc., Amstelod., 1709, in-8o ; 4° une nouvelle édition des huit livres des Maladies aigües et chroniques de Cælius Aurelianus, d’après Jean Conrad Amman, avec des remarques de notre laborieux écrivain, Amsterdam, 1709, in-4o, avec fig. ;,5° Bibliotheca promissa et latens, à laquelle sont jointes les Épîtres de Velschius, sur les écrits de médecine inédits, Goudes, 1688 et 1698, in-8o, 1692, in-12, Nuremb., 1699, in-8o, cum accessionibus Rodolphi Martini Melfuhreri ; 6° Anatomie de la Moule, en langue flamande, avec des observations anatomiques, médicales et chirurgicales, Amst., 1684, in-8o ; 7° Onomasticon rerum inventarum et Invenia nov.-antiqua, id est, brevis enarratio ortus et progressus artis medicæ, Amst., 1684, in-8o : c’est une histoire de la médecine, et particulièrement de ses découvertes, dans laquelle il rehausse extrêmement la gloire et le mérite des anciens ; 8° Opuscula, sive antiquitatum e sacris profanarum Specimen conjectans veterum poetarum fragmenta, et plagiariorum syllabus, Amstelodami, 1686, in-8o. Ce que l’auteur dit dans ce recueil des plagiaires serait susceptible de beaucoup d’additions. Outre divers autres ouvrages de littérature qu’a laissés Almeloveen, tels que Notæ ad Juvenalem ; veterum poetarum Fragmenta ; une édition de Strabon, Amst., 1707, in-fol., 2 vol. ; on lui doit un Tableau des Fastes consulaires de Rome, Amsterdam, in-8o ; de Vitis Stephanorum, Amstelodami, 1683, in8°. Cet ouvrage ne contient pas tout ce qu’on aurait pu dire de ces célèbres imprimeurs ; mais on y trouve beaucoup de choses curieuses sur leur profession. On a lieu d’être étonné des immenses travaux d’érudition entrepris par les savants, dans le siècle qui suivit le renouvellement des sciences et des lettres en Europe ; mais c’est qu’alors on aima mieux étudier les livres que la nature, tandis que, chez les anciens, l’observation immédiate de celle-ci occupait presque exclusivement les philosophes et les savants. Enfin Almeloveen contribua, avec Drakestein, à la publication du 6e vol. de l’Hortus Malabaricus. (Voy. van Rheede. C. et A-n.


ALMENAR (Jean), médecin espagnol du 15e siècle, est un des premiers qui aient écrit sur la maladie vénérienne, et qui aient indiqué la bonne méthode d’y employer le mercure. Son traite de Morbo gallico, Venise, 1502, in-4o, réimprimé à Pavie, 1516, in-fol., à Lyon, 1528 et 1539, in-8o, à Bâle, 1536, in-4o, mérite d’être consulté pour les faits, et surtout pour l’historique de cette maladie, dont l’apparition soudaine en Europe sera toujours pour les médecins philosophes un objet intéressant de recherches. Ce qu’il y a de singulier, c’est qu’Almenar, trompé par un aveugle attachement à l’ordre ecclésiastique, ne peut supposer l’existence de la maladie vénérienne chez les prêtres occasionnée par la même voie que chez les autres hommes ; il aime mieux la déduire hypothétiquement et gratuitement de l’influence et de la corruption de l’air : per quam causam, dit-il, pie credendum est evenisse in presbyteris et religiosis. C. et A-n.


ALMENARA. Voyez Hervas.


ALMENDINGEN (Louis Harscher d’), jurisconsulte, naquit à Paris, le 25 mai 1766, d’une famille noble, originaire de la Suisse. Son père, qu’il avait été banquier à Francfort, remplissait à cette époque les fonctions de ministre de Hesse-Darmstadt près la cour de France. Mais cette nouvelle position ne lui avait pas ôté le goût des spéculations commerciales : il s’y livra comme auparavant, perdit toute sa fortune, et se retira, en 1771, à Lauenstein, dans le Hanovre. Ne pouvant tenir son fils à l’école, il lui enseigna lui-même les premiers éléments du latin, de l’histoire et de la géographie. Le jeune Almendingen fit de rapides progrès, apprit sans aide plusieurs langues vivantes, et se livra à une étude approfondie des littératures modernes. À l’âge de treize ans il n’avait encore formé aucun projet pour le choix d’un état, lorsqu’un de ses parents lui fournit les moyens de passer deux années, à l’université de Goettingue. Il y alla en 1780, et suivit avec une grande assiduité les cours de droit et d’histoire des professeurs Runde, Hugo, Putter et Spittler. La protection dont ces savants l’honorèrent, et un prix qu’il remporta en 1791, lui permirent de prolonger son séjour à Goettingue jusqu’en 1792. Vers la fin de cette année il accepta, dans une famille patricienne d’Amsterdam, une place de precepteur, qu’il quitta en 1794, pour occuper une chaire de droit à l’académie de Herborn (Nassau). Dès cette époque, déployant une activité prodigieuse, il fit deux cours à l’académie, plaida, comme avocat, devant les tribunaux, et prit une grande part à la rédaction de la Bibliothèque du droit criminel, ouvrage périodique publié par MM. Feuerhach et Grollmann. Ce furent surtout les mémoires qu’il composa pour ce recueil qui fondèrent sa réputation. Pendant son séjour à Herborn, six des premières universités d’Allemagne lui offrirent des chaires ; mais il les refusa, pour ne pas se séparer de ses vieux parents qu’il logeait chez lui, et qui ne pouvaient supporter un déplacement. Ceux-ci étant morts en 1802, Almendingen accepta la place de conseiller à la cour d’appel qui venait d’être établie à Hadamar ; et des que le grand-duc de Berg eut pris possession du pays de Nassau-Orange, il passa avec le même titre à la cour de Dusseldorff. Rappelé, en 1811, au service du duc de Nassau, il devint membre du conseil intime et vice directeur du tribunal aulique de Wisbaden, fonctions qu’il cumula bientôt avec celles de référendaire du ministère d’État. En cette dernière qualité, il assista aux conférences des plénipotentiaires de la principauté de Nassau, de la Hesse et de Francfort, relativement à l’introduction du code Napoléon. Il se déclara pour l’adoption de ce code, mais il insista sur la nécessité