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gleterre, et elle est démentie d’ailleurs par le caractère connu Guillaume. D-t.


ALDRETE. Voyez Alderette.


ALDREWALD, religieux de l’abbaye de Fleury, était né vers l’an 814, dans le voisinage de ce monastère, où il se distingua par ses connaissances. Nous avons de lui : 1o  Histoire des miracles opérés par St. Benoit, depuis qu’il avait été transféré du Mont-Cassin à l’abbaye de Fleury. Il commence son récit en rapportant la destruction du Mont-Cassin. Aldrewald acheva, vers l’an 876, cette histoire, qui a été imprimée dans la Bibliothèque de Fleury et dans la collection des Bollandistes. 2o  Un traité, ou il établit contre Jean Scot la présence réelle de Jésus-Christ dans l’eucharistie, par l’autorité des Pères. D’Achéry a publié ce traité dans son Spicilegium, t. 12. 3o  Vie de St. Aygulphe, abbé de Lerins et martyr. Comme elle avait paru d’une manière inexacte, Mabillon l’a publiée, d’après un manuscrit authentique de l’abbaye de Fleury, dans ses Acta Sanct. ord. S. Bened., t. 11. Aldrewald y insinue que les prières adressées à Dieu pour les âmes des damnés peuvent leur procurer quelques adoucissements. Les autres ouvrages que Trithème attribue à Aldrewald ne sont point venus jusqu’à nous. G-y.


ALDRIC ou AUDRI (Saint), archevêque de Sens, né dans le Gâtinais (775), fut élevé dans l’abbaye de Ferrières et y prit l’habit religieux. En 820, il fut appelé à la cour impériale par Louis le Débonnaire, qui, satisfait de la manière avec laquelle Aldric avait défendu la religion contre quelques impies de ce temps, lui confia l’école du Palais, fondée par Alcuin, et l’admit dans ses conseils. Aldric quitta la cour pour aller gouverner l’abbaye de Ferrières, et en 829 il fut nommé archevêque de Sens. Dans le concile de Paris, il fut, avec Ebbon, archevêque de Reims, charge de proposer un plan de réforme pour l’abbaye de St-Denis, et au concile de Thionville (834), il prit part aux résolutions arrêtées contre les évêques qui avaient concouru à la déposition de Louis le Débonnaire. Il mourut en 836, le 18 octobre, jour où se célèbre sa fête. La première année de son épiscopat, il écrivit à Frotaire, évêque de Toul, une lettre que l’on trouve dans Duchesne ; Mabillon et Labbe. Les mêmes écrivains ont, ainsi que d’Achéry, conservé le privilège qu’Aldric accorda au monastère de St-Remy de Sens, après qu’il l’eut transféré, d’un faubourg de cette ville à Vareilles. Il recommande à ses successeurs de ne point exiger des religieux de cette maison des redevances trop fortes. Dans les circonstances ordinaires, ils doivent se contenter de recevoir d’eux, chaque année, un cheval, un bouclier et une lance. (Spicilegium, t. 11, p. 579.) G-y.


ALDRIC (Saint), fils d’un gentilhomme saxon et de Gerilde de Bavière, tous deux issus du, sang royal, mais sujets de l’empire français, naquit vers l’an 800, et passa ses premières années à la cour de Charlemagne. Sa vocation pour l’état ecclésiastique le fit renoncer aux charges importantes que voulut lui conférer Louis le Débonnaire. Il quitta la cour d’Aix-la-Chapelle, se rendit à Metz, où il entra dans le clergé ; mais l’empereur l’appela à la cour, et le nomma son chapelain et son confesseur. En 832, il passa à l’évêché du Mans, où il resta paisiblement jusqu’à la mort de Louis le Débonnaire. Lothaire l’en chassa ; il ne fut rétabli que par Charles II, après la défaite de Lothaire, en 841. Aldric employa le repos dont il jouit depuis à rétablir la discipline du clergé de son diocèse ; il le gouverna avec beaucoup de sagesse, l’édifia par ses vertus ; il assista à plusieurs conciles, et mourut de paralysie, le 7 janvier 856, après vingt-trois ans d’épiscopat. Il avait fait un recueil de canons, tirés des conciles et des décrétales des papes, pour servir de règle au clergé. On regrette la perte de ce monument, connu sous le nom de Capitulaires d’Aldric ; le 9e siècle n’avait rien produit d’aussi savant ni d’aussi judicieux dans ce genre. Il ne nous reste de ce saint évêque que trois testaments, et quelques règlements de discipline, publiés par Baluze, qui a aussi publié sur ce prélat une notice curieuse de 178 pages in-8o (Miscellanea, t. 3, in-8o, 1680). Sa vie a aussi été écrite par Bollandus. T-d.


ALDRICH (Robert), savant évêque anglais, de à Burnham, dans le comté de Buckingham, vers la fin du 15e siècle. Il occupa le siége épiscopal de Carlisle, sous les règnes de Henri VIII, d’Édouard VI et de la reine Marie, circonstance qui suffit pour faire connaître son caractère, en démontrant la flexibilité de ses opinions, selon le temps et les intérêts. Il est auteur de divers écrits, parmi lesquels on distingue les suivants : 1o  Epistola ad Gulielmum hormannum ; 2o  Epigrammata varss ; 3o  Décisions diverses sur les Sacrements ; 4o  Reponses à quelques plaintes concernant les abus de la Messe. Il mourut en 1555. X-n.


ALDRICH (Henri), savant théologien anglais, doyen de l’église du Christ à Oxford, naquit à Westminster en 1647, et fit ses premières études dans cette ville sous le docteur Richard Busby. En 1662, il fut admis au collège d’Oxford, où il prit ses degrés de docteur es arts ; le 3 avril 1669. Il entra ensuite dans les ordres et devint professeur du collège d’oxford, chanoine de l’église du Christ, et enfin docteur en théologie. Aldrich consacra une grande partie de sa vie à l’instruction de la jeunesse, pour laquelle il a publié plusieurs ouvrages utiles. Ses principales productions littéraires sont : 1o  Artis logicæ Compendium : 2o  deux traités sur l’adoration de Jésus-Christ dans l’Eucharistie ; 3o  deux poëmes latins estimés, qu’on imprima dans les Muses Anglicanæ, l’une sur l’avènement de Guillaume III au trône d’Angleterre, l’autre, sur la mort du duc de Glocester. On doit aussi à Aldrich des éditions de différents auteurs grecs, avec la version latine, composées pour l’usage de ses élèves. Il fut chargé, avec l’évêque Sprat, de la révision et de la publication, de l’histoire de Clarendon. On voit, par quelques pièces de lui, qui se sont conservées, que sa muse s’égayait quelquefois sur des sujets peu conformes à la sévérité théologique, et l’on petit citer pour exemple l’épigramme suivante :