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tièrement du soin son diocèse. Meurisse (Histoire des évêques de Metz, p. 499 et suiv.) et dom Calmet (Histoire de Lorraine. p. 604 et suiv.) donent d’amples détails sur les améliorations qu’il introduit dans les établissements religieux soumis à son autorité. Au commencement de son épiscopat, il avait résolu d’achever la cathédrale dont Thierri, l’un de ses prédécesseurs, avait jeté les fondements. Il écrivit une lettre circulaire pour exhorter les peuples à seconder ses vues ; mais il ne put terminer ce grand monument, dont la nef ne fut achevée qu’en 1480. Adhémar mourut en 1361, et fut inhumé dans la chapelle des évêques, qu’il avait fondée. L-m-x.


ADHEMAR (le vicomte François d’) de Panat fut créé maréchal de camp le 1er janvier 1748, après avoir fait d’une manière distinguée toutes les campagne d’Allemagne, de Flandre et d’Italie sous Villars et le maréchal de Saxe. Nommé gouverneur de l’hôtel des Invalides en 1753, il devint, en 1791, lieutenant général. ─ Son neveu, François-Louis, chevalier on Panat, maréchal de camp et commandeur de St-Louis, mourut le Ier mai 1791. — Jean d’Adhémar, colonel du régiment de Cambresis, fut accusé, en 1792, d’avoir voulu livrer aux Espagnols la place de Perpignan, où il était en garnison. Décrété d’accusation par l’assemblée nationale, il fut envoyé devant la haute cour qui siégeait à Orléans, puis transféré a Versailles avec d’autres prisonniers, où des assassins les égorgèrent (voy. Brissac), ainsi que ses deux enfants, qui n’avaient pas voulu se séparer de lui. — François-Louis Adhémar, comte de Panat, maréchal de camp, fut nommée député de la noblesse de Rouergue aux états généraux de 1789, signa toutes les protestations de la minorité contre les innovations révolutionnaires, et, ayant émigré, mourut à Limbourg, le 12 avril 1792. M-d j.


ADHERBAL, général carthaginois, commandait en Sicile pendant la première guerre punique, et allait être bloqué dans le port de Drepane par les Romains, lorsqu’il mit en mer avec un grand nombre de galères, et attaqua la flotte de Claudius avant qu’elle eût le temps de se ranger en bataille. Adherbal remporta, l’an 230 avant J.-C., la victoire navale la plus complète dont aient jamais pu se glorifier les Carthaginois. Les Romains perdirent 95 vaisseaux, 8,000 hommes, tant tués que noyés, et eurent 20,000 prisonniers. Après avoir ravitaillé Lylibée et Drepane, Adherbal retourna à Carthage, où il reçut les honneurs et les récompenses dus à son habileté et à son courage. B-p.


ADHERBAL, roi de Numidie, fils de Micipsa, allié des Romains, hérita de la couronne avec son frère Hiempsal, et Jugurtha, son cousin, que Micipsa avait adopté. Ces trois princes se partageront la Numidie ; mais Jugurtha, pour s’en assurer la possession entière, assassina Hiempsal, et chassa Adherbal de ses États. Ce malheureux monarque, s’étant réfugié a Rome pour implorer la protection du sénat, trouva la majorité des sénateurs corrompus par l’or de son cousin. Une décision inique, en faveur de Jugurtha, fut suivie d’un nouveau partage : Adherbal n’eut que la Numidie : les plus riches provinces et les plus fortes places échurent à Jurgutha. Persuadé qu’il n’avait rien à craindre de la part des Romains, ce prince résolut de se rendre de toute la Numidie. Adherbal, des retour dans ses États, fut réduit à la nécessité de combattre, courut les risques d’une bataille, fut défait, et se réfugia dans Cirta, sa capitale. Assiégé vivement par Jugurtha, et se voyant abandonné, il se rendit, à condition que le vainqueur lui laisserait la vie ; mais, sans égard pour la foi jurée. Jugurtha le fit massacrer dans son propre palais, l’an 113 avant J.-C. Ce ne fut qu’après avoir expié par plusieurs défaites leur honteuse partialité, que les Romains se vengèrent du meurtrier d’Adherbal. B-p.


ADIMANTUS, général athénien, fut le seul qui, pendant la guerre du Pèloponèse, osa s’opposer à la proposition qui fut faite par Philoclès, et adoptée par le peuple athénien, de couper le pouce droit aux prisonniers qui seraient faits, afin qu’ils ne pussent pas porter la lance, mais seulement ramer. Aussi, lorsque l’escadre athénienne fut prise par Lysandre, à Ægos-Potamos, l’an 403 avant J.-C., Adimantus fut-il le seul que les Lacédémoniens ne condamnèrent pas à mort. Conon l’accusa par la suite d’avoir tr-ahi les Athéniens dans cette occasion : ou ne sait pas quelle fut l’issue de cette dénonciation ; mais Xénophon ne parait pas ajouter beaucoup de foi à l’inculpation. C-r.


ADIMANTUS, disciple de Manès, et zélé propagateur de sa doctrine, visait vers la fin du 3e siècle. Il composa un livre pour démontrer que le Nouveau Testament contredit l’Ancien, et que, par conséquent, celui-ci ne peut être d’autorité divine. Ce livre fut très-estimé des manichéens, et St. Augustin y répondit : l’ouvrage est perdu, mais la réponse subsiste, St. Augustin dit qu’Adimantus s’appelait aussi Addas ; mais d’autres écrivains prétendent que cet Addas fut un autre disciple de Manès, et qu’il composa en faveur du manichéisme un autre traité intitulé : Mfodion. D-t.


ADIMARI, l’une des familles les plus anciennes et les plus illustres du parti guelfe, à Florence, produisit beaucoup d’hommes célèbres. Tegghiaio Aldobrandi des Adimari passait, en 1255, pour le plus vertueux magistrat de Florence, à une époque où cette ville était fertile en grands hommes. Le Dante le place dans l’enfer, car un vice honteux se mêlait chez lui aux plus nobles qualités ; mais le poëte dit qu’à peine il apprit le nom de Tegghiaio, qu’il voulut se jeter à ses pieds, en s’écriant que, des son enfance, il avait appris à vénérer sa mémoire. Forèse des Adimari, l’un des émigrés guelfes de Florence, après la défaite de l’Arbia, forma de ces fugitifs un corps d’armée avec lequel il rendit des services importants au parti guelfe, d’abord en Lombardie, et ensuite dans le royaume de Naples. Plus tard, cette famille fut écartée des emplois, par la jalousie du peuple de Florence, qui excluait la noblesse des magistratures. S. S-i.


ADIMARI (Alexandre), poëte italien, né en 1579, fut de cette ancienne famille des Adimari de