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tés, accompagna l’architecte anglais, qui avoue avec regret qu’il ne put trouver aucun artiste de sa nation en état de le seconder dans ses travaux. Il faut voir, dans l’introduction dont nous avons parlé, les difficultés de plusieurs genres que Robert Adam eut à surmonter pour mener à fin cette grande entreprise. Il y déploya autant d’intelligence et de courage qu’il a montré de zèle et de talent dans l’exécution de l’ouvrage, qui recommandera son nom à la postérité. Les dessins de ses ouvrages d’architecture ont été gravés et recueillis à Londres, en 1778, 2 vol. in-fol. S-d.


ADAM (Alexander), savant écossais, naquit en 1741, d’un pauvre fermier, dans un hameau du comté de Moray. À l’université d’Édimbourg, où se terminèrent ses études, il n’avait d’abord d’autres moyens d’existence que la guinée que lui donnait, à chaque trimestre, un condisciple dont il était chargé de hâter les progrès ; mais l’aptitude qu’il montra, dans diverses occasions, pour l’enseignement, lui fit confier la direction de la haute école d’Édimbourg, qui est la première du nord de la Grande-Bretagne, par l’ancienneté et par la réputation. La Grammaire latine de Ruddiman était alors en usage dans toutes les écoles d’Écosse : Adam entreprit d’y substituer une autre méthode par laquelle la grammaire anglaise était enseignée en même temps que la grammaire latine. Cette Grammaire latine parut en 1772. Il n’y eut aussitôt qu’un cri contre cette innovation. Un écrivain spirituel, mais malveillant, l’historien Gilbert Stewart, s’attacha surtout à verser le ridicule sur le grammairien. Le corps municipal se prononça contre l’innovation ; et, malgré les suffrages de lord Kames et de l’évêque Lowth, le recteur fut le seul dans la haute école qui mit en pratique sa méthode. Alexander Adam ne se laissa pas toutefois intimider, et les éditions de sa Grammaire latine se multiplièrent malgré les obstacles. Persuade que l’acquisition des connaissances générales devait aller de front avec les études classiques, il composa, pour la favoriser, un Précis (Summary) de géographie et d’histoire, accompagné des cartes de d’Anville. La 1er édition, donnée à Édimbourg, fut suivie de plusieurs autres, notamment celles de Londres, 1794 et 1809, in-8o. Un autre ouvrage utile, l’Abrégé des antiquités romaines, fut pour Adam un objet de soins scrupuleux, et resta trois années sous presse, toujours retouché et amélioré. Le succès répondit à ses efforts. Le livre fut traduit en allemand, en français (par M. le comte Emm. de Laubépin) et en italien. La jeunesse de diverses parties de l’Angleterre accourut en grand nombre aux leçons du savant instituteur, qui continua de partager sa vie entre ses fonctions et le travail du cabinet. Sa Biographie classique parut à Édimbourg, en 1800. On y remarque particulièrement la notice sur César. L’auteur travaillait depuis longtemps à la composition d’un dictionnaire latin sur un plan étendu ; mais des considérations pécuniaires l’ayant détourné de le livrer à l’impression, il en fit un abrégé qui parut en 1805, sous le titre de Lexicon linguæ latinæ compendiarium. Vers ce même temps, une association de maîtres d’école écossais se forma à l’instar de celle d’Angleterre, dans le but d’établir un fonds de secours en faveur des veuves et des familles des instituteurs : Adam y contribua de sa bourse et de son crédit, et fut caissier de ce fonds de bienfaisance. Depuis environ quarante ans, il était à la tête de la haute école, lorsqu’il mourut le 18 décembre 1809. L.


ADAM (maître). Voyez Billault.


ADAMAN. Voyez Adamnan.


ADAMANTIUS, médecin, était, à ce qu’on croit, Juif de nation, et demeurait à Alexandrie. Il passa ensuite à Constantinople, et s’y fit catholique. Il dédia à l’empereur Constance ou ouvrage en deux livres sur la physiognomonie, qui nous est parvenu et qui a été imprimé plusieurs fois avec d’autres auteurs du même genre. Quoique rien ne soit plus conjectural que l’art dont Adamantins a traité, il aurait pu mettre dans son livre plus d’ordre, de méthode, et surtout ne pas tomber dans des contradictions choquantes. On trouve cet ouvrage dans un des volumes de l’édition d’Aristote donnée par Sylburge, et dans les Scriptores physiognomoniœ veteres, gr. lat., cura J. G. Fied. Franzii, Altenburgi, 1780, in-8o ; collection donnée avec peu de soin, comme toutes les éditions de Franzius. C-r.


ADAMÆUS (Théodoric), philologue du 16e siècle, naquit à Schwalenberg, dans le comte de la Lippe, et mourut en 1540. On a de lui : 1° de christiania orbis Concordia, Paris, Wèchel, 1532, in-4o. C’est un discours adressé à Charles-Quint et à François Ier. 2" De Insulu Rhodo et militarium ordinum Institutione, ibid., Wéchel, 1536, in-8o. On trouve dans le même volume trois opuscules de deux autres auteurs : de Bello rhodio, de Jacques la Fontaine, jurisconsulte de Bruges ; Melitæ Descriptio, de Ventis et nautica Buxula, ventorum indice, Traciatus, de Jean Quintin, professeur en droit canon et chevalier servant dans l’ordre de Malte. 3° Des notes jointes à la traduction latine de l’ouvrage de Procope, de Justiniani imperatoris Ædificiis, donnée par Fr. Craneveld, ibid., 1537, in-4o. 4° Une traduction latine du Tableau de Cebès, Cebetis Tabula, ibid., 1539, in-8o. 5° Une édition grecque de l’Abégé du droit civil de Constantin Harménopule, ibid., 1539, in-4o. C’est la première fois que fut imprimé l’ouvrage du jurisconsulte grec. P-rt.


ADAMI (Adam), bénédictin, né à Mulheim, près de Cologne, en 1610, abbé de Murhart en Souabe, et évêque d’Hiérapolis. En 1643, les prélats du duché de Wirtemberg le chargèrent de les représenter dans la négociation du traité de Westphalie. Il écrivit l’histoire de ce traite sous ce titre : Arcana pacis westphalicæ, Francfort-sur-le-Mein, in-4o. Cet ouvrage est fait avec esprit et impartialité. Comme la 1er édition était très-fautive, J.-God. de Meiern en donna une nouvelle en 1737, sous ce titre : Historica Relatio de pacificatione Osnabrugo-Monasteriensi, etc. Cette édition fut faite sur le manuscrit original qui se trouvait à Hildesheim. G-t.


ADAMI (Lionardo), né le 12 août 1690, à Bolsena en Toscane, était encore enfant lorsqu’il fut en-