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52 CLÉ il conserva toujours des liaisons avec lui. Le reste de sa vie nous est inconnu ; nous savons seulement qu’il poussa sa carrière jusqu’à l’âge de soixante-dix ans, et qii’il mourut vers la 55*". olympiade. Quelques-uns le comptent pour un des sept sages de la Grèce. Sa maxime favorite était : « 11 faut de la mesure eu tout. » Uu cite de lui plusieurs autres sentences ; les principales sont : « Faites » du bien à vos amis pour vous les » attacher davantage , et à vos cnnemis pour en faire des amis. En sortant de chez vous, songez à ce que » vous avez à faire, et eu y rentrant, » examinez ce que vous avez fciit. Exercez egalemeut votre corps et votre

> esprit, pour les tenir l’un et l’autre

» en bon e’tat. Soyez toujours plus empresse’ d’écouter que de parler. Il » ne faut ni caresser sa femme , ni » la quereller devant des étrangers ; » l’un est indécent , l’autre est une » preuve de folie. » C — b. CLÉOBULINE , fjlle du précédent , se nommait Eumétis ; mais elle était beaucoup plus connue sous le nom de son père. Elle se livrait à la poésie , et se distingua par les énigmes qu’elle composa ; mais, ne faisant de cela qu’un jeu , elle partageait avec son père les soins du gouvernement, et tempérait souvent sa sévérité. Conservant les mœurs des temps héroïques , elle lavait elle-même les pieds des hôtes qui venaient le voir. C — a. CLÉOD EUS , fils d’Hyllus , et pctit-fiKs d’Hercule, se mit à la tète des Doriens après la malheureuse expédition contre le Péloponnèse, dans latMicllc son père avait été tué ; il les amena sur le mont ORta, dans la Dryoiiido, qui prit .ilors le nom de Doride. Il fut père d’Aristomachus , qui entreprit uuc nouvelle cxpcdiliou contre le ^ CLÉ Péloponnèse. Qéodacus se trouve nommé Arrhidée par quelques auteurs. ^ C — R. CLÉODEME, athénien, vivait sous les règnes des empereurs romains Gailien et Claude IL Les Golhs ravageaient alors les provinces de l’Orient. Une de leurs flottes aborda dans l’Atlique, et Athènes tomba en leur pouvoir ; mais, tandis qu’ils se préparaient à la saccager, Cléodême rassembla quelques vaisseaux , fondit sur les barbares , et les mit dans une déroute complète. Gibbon regarde , peut cire avec raison, ce C’éodcme comme le même personnage que l’ingénieur Clcodamus, qui, sous le règne deGallien, fut chnrgé, coiijoinlement avec Athénée de Byzance, architecte ( Voyez Athknee ) , de fortifier les villes de l’empire menacées par les Goths. L— S— E. CLEOETAS , sculpteur et architecte grec, a dû fleurir à une époque reculée. Pausanias , qui parle souvent de cet artiste , n’indique ni sa patrie, ni le temps où il vivait j mais ce qu’il rapporte d’AristocIès y fils et disciple de Cléœtas ( voy. AristoclÈs ), doit foire présumer que l’un et l’antre étaient de Sicyone , et indique également le temps de leur célébrité. Il avait adapté des ongles d’argent à la statue d’un guerrier, placée dans l’Acropolis d’Athènes. Ce luxe et celte rechcrclx ; ne sont pas un argument contre l’époque reculée à laquelle nous venons de placer CIcœlas ; La description du bouclier d’Achille , dans V Iliade, nous prouve assez le goût des altistes de la Grèce pour de pareilles incrustations. Ce fut Cléœtas qui donna le dessin de la fameuse barrière d’Olympie, l’un des monuments dont les Grecs se vantaient avec plus d’orgueil. On appelait ainsi un édifice en forme de proue de navire, situé k