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CLÉ Christ, qui n’est guère qu’une nou-TtUe édition (le celle de Sjcy, 179*2, in- 1 2. On lui attribue encore quelques brochures de cirronstaure : Fues pacifiques sur l’état actuel du parlement ; le Maire du palais, «771 » in- 1 ’2 ; les Filets de monseipieur de Maupeou ; Mémoire sur la ré formation des finances , i 787 , in-S". ; de [’Election des évéques et des curés , d’après les monuments de l’histoire ecclésiastique , 1791- in - 8°. W— s. CLÉMENT ( Augustin-Jeaw-Charles), frère du précédent, né à Creteil en 1717, d’une f-irnille de robe , se destinait à l’état ecclésiastique , mais rt’fusa’ de signer le formulaire , et ne fut pas ordonné sous-diacre à Paris. Il alla alors à Auxerre, où Cayius lui conféra le titre qu’on lui avait refusé, et par suite la prêtrise. Il devint trésorier de l’église d’Vuxcrrc, et fut en 1755 député par le clergé du dio< :èse à l’assemblée provinciale de Sens. 11 avait joui de toute la faveur auprès de Cayius ; il eut plus d’une discussion avec Condorcet, qui succéda à Cayius dans le siège d’Auxerre. En 17 fia. Clément avait fait un voyage en Hollande , pour les mêmes affiires qui y avaient attiré le P. Quesnel ; ilen ût un second en 1 762 dans le même pays , où il avait conservé des relations très suivies. De 175S à 1768, il aWa plusieurs fois en Italie, en Espagne, toujours pour les mêmes motifs. Clément était un partisan très zéié des opinions de Port-Royal. Il s’était démis , en 1 786 , de sa trésorerie de la cathédrale d’Auxerre. Il se retira à Livrv. ^" ' 794 > <*u l’arracha de sa retraite pour ie conduire en prison. Rendu a la liberté, il fit partie des assemblées que tinrent, sous les noms de synode «u de couciles , les ecclésiastiques CLÉ US français partisans de la cnnslilutioa civile du clergé , et ce fut par eux qu’en 1 797 il fut o nommé et proclamé » évêque de Versailles. » Il renonça à ce titre lors du concordat , et mourut le i5 mars 1804. Clément avait fait paraître beaucoup d’écrits pour défendre les opinions qu’il avait embrassées , tels que VÈpiscopat de France , 1 8o5 : Lettre apologétique de l’église de France , adressée au pape Pie y II, I^ndres, 1 8o5 , in-4ode trente-six pages, etc. Le seul de ces écrits qui soit d’un intérêt plus général est celui qu’il a intitulé : Journal, correspondance et voyages en Italie et en Espagne , dans les années 1758 « ?f 1768, Paris, 180a, 5 vol. iu-8 ". Quoique cet ouvrage ne soit qu’un cadre qui renferme le tableau de la disposition politique où se trouvaient les cours de Rome et de Madrid, relativement aux affaires ecclésiastiques et à l’expulsion des jésuites, i’autcnr a entremêlé dans ce tableau plusieurs anecdotes sur les principaux personnages de Rome et de ftladrid , et sur les événements de ces voyages, avec assez d’art pour faire lire les articles historiques avec plaisir. On a publié des Mémoires secrets sur la vie de M. ( lément , év’éque de Versailles , pour servir di" éclaircissement à l’histoire ecclésiastique du 1 8 ". siècle, 1 8 1 -i , in-8 ’. de 1 54 pages. A. B — t. CLEMENT ( Jean-Marie-Iîernard), né à Dijon le 25 décembre I 74*2, mort à Paris le 3 février 181 a, fut destmé au barreau par sa famille. II montra , dès son enfance , une grande avei-sion pour tout Cf fjui avait trait à la chicine , et obtint enfin de ses parents la liberté de se livrer tout entier à l’étude des lettres. Il demanda, quoique très jeune encore, une chaire de professeur au collège de Dijon, la-