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part fort active aux disputes qui, de son temps, agitèrent l’Église, eut avec saint Jean-Chrysostome des démêlés très-vifs, et composa un grand nombre d’ouvrages qui, pour la plupart, sont perdus, notamment celui qu’il avait consacré à combattre certaines opinions d’0rigène. Son Cycle pascal, qui embrassait 418 années, à partir du premier consulat de Théodose, en 380, peut inspirer quelques regrets. Il reste de lui trois épîtres pascales que saint Jérôme jugea dignes d’une traduction latine, quelques autres lettres à Ammonius, à Porphyre, aux évêques Agathon et Ménas, un fragment sur la résurrection et quelques autres morceaux disséminés dans des collections ecclésiastiques et patriotiques. On peut consulter, pour plus amples détails, Tillemont, Dupin, Ceillier, et surtout Renaudot, Historia patriarcharum Alexandrinorum, pag. 103. et suivantes.B—n—t.


THÉOPHILE (surnommé Protospatharus), médecin grec, vivait suivant Fabricius, au commencement du septième siècle, sous le règne de l’empereur Héraclius. On n’a aucuns détails sur sa vie. Seulement on sait qu’il cultivait avec distinction la philosophie péripatéticienue. On ajoute qu’il était moine, ce qui ne s’accorde pas beaucoup avec son surnom qui signifie chef des porte-lances ou épées, c’est-à-dire probablement, des satellites ou gardes du souverain. Il n’est pas impossible cependant que Théophile ait porté la lance ou l’épée avant de revêtir l’habit monastique. Quoi qu’il en soit, on a sous son nom les ouvrages suivants, qui sont encore quelquefois consultés par ceux qui s’occupent de l’art de guérir : J. De hominis fabrica libri V, (græce), Paris, Guill. Morel, 1555, in-8º ; Idem, lat‘, Junio Paulo Crasso interprete, Ibid., 1556, in-8º[1]. Cette traduction latine par Crasso, médecin de Padoue, avait paru pour la première fois à Venise, en 1536, in-8º. Elle a eu plusieurs éditions, pour lesquelles nous renvoyons aux bibliographes spéciaux. La dernière et la meilleure du texte grec, accompagné d’une traduction nouvelle, a été publiée par. – A. Greenhill, sous ce titre : de Corporis humani fabrica libri V, gr. et lat., cum annotationibus et varietate lectionum ; Oxford, 1842, in-8º. Cet ouvrage est un bon abrégé du traité de Galien de Usu partium. « Il contient quelques détails exposés avec plus d’exactitude et de précision qu’ils ne l’avaient été par le médecin de Pergame. L’auteur a pour but principal de démontrer la sagesse du créateur dans la construction et la disposition du corps humain. » Biogr. médic. (Panckoucke). II. Iatrosophistæ (Théophile) de urinis liber singularis (gr. et lat.), Paris, Fréd. Morel, 1608, pet. in-8º. La traduction, que l’on regarde comme très-fautive, est de l’imprimeur Morel lui-même. Deux autres l’avaient précédée, l’une par Pontius Virunius, l’autre par Albanus Torinus ; mais comme elles ne sont plus d’usage, il serait inutile d’en indiquer les éditions. Le texte et la traduction de Fréd. Morel, corrigés, etc., ont reparu dans le tome VIII des œuvres d’Hippocrate et de Ga-

  1. A la suite de cette traduction de l’ouvrage de Théophile, se trouve celle d’un traité de Soranus d’ephèse de vulvâ et pudendo muliebri, latine, interprete Johann. Bap. Rosario. (Voyez le n. 1193 du Catalogue de Gaignat.)