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neux recueil intitulé : de Sanctâ Cruce. Aubert Lemire, et d’autres après lui, ont confondu Théophane Céramée, avec Théophane Confesseur (voy. ce nom, XLV, 328). A l’art. Matthœi (Chr. Fred.), de la Biogr. univ. (XXVII, 468), on cite, de cet helléniste, un écrit qui a pour titre : de Theophane Ceremea, Dresde, 1788, in-4º de 16 pages. Nous ignorons si cet écrit est relatif à l’archevêque de Taormine. B—l—u.


THÉOPHILE, évêque d’Antioche, à l’époque de Marc-Aurèle, fut païen avant de se convertir au christianisme. Élevé à l’épiscopat, il adressa à un adorateur des idoles nommé Autolycus, un ouvrage divisé en trois livres, et consacré à combattre les fables du paganisme, à démontrer la vérité de la doctrine nouvelle. Cet écrit est loin d’être sans mérite ; il a échappé au naufrage qui a englouti la majeure partie des productions de l’antiquité. La première édition du texte grec, accompagné d’une traduction latine, est due à C. Gessan, qui la fit paraître à Zurich, en 1546, avec divers écrits de quelques autres écrivains ecclésiastiques. On retrouve dans les recueils de Fronton du duc de Gallandi, d’0berthür ces trois livres à Autolycus, dont J. Fell, à Oxford, en 1684, et J. Chr. Wolf à Hambourg en 1724, ont donné des éditions séparées en revisant le texte sur des manuscrits et en y joignant des notes. W. F. Thienmann a publié à Leipzig, en 1834, une traduction allemande, avec une introduction et un commentaire. Théophile avait composé d’autres ouvrages qui sont perdus. Il faut déplorer la disparition des écrits dans lesquels il combattait les erreurs de Marinon et d’Hermogène. Faute de renseignements suffisants, l’histoire intéressante, à bien des égards, des hérésies qui troublèrent le berceau du christianisme, est demeurée fort obscure. Théophile mourut l’an 181 de notre ère. Sa vie et ses écrits ont été mentionnés avec détails par un grand nombre d’auteurs dont on trouvera l’indication dans le vaste répertoire bibliographique de J. G. Th. Grüsse Lehrbuch einer literargeschichte, Dresde, 1838, tom. I. p. 944. Ajoutons qu’il a été l’objet de deux dissertations spéciales, l’une de T. Grabener : de Theophilo Antiocheno dissertatio, Dresde, 1744 ; l’autre de J. C. Walpurger. Theophilus Antiochenus bonipastoris in Ecclesia typus, Chemnitz, 1735. in-4º. B—n—t.

THÉOPHILE, écrivain grec dont les œuvres dramatiques rentrent dans la catégorie qui a obtenu des critiques le nom de comédie moyenne. Nous connaissons les titres des sujets de sept de ses pièces, dans les Protides et dans Néoptolème où il avait traité des sujets mythologiques. Dans le médecin (Iathros) il attaquait Callimédon, l’antagoniste de Démosthènes, et dans les Joueurs de flûte il se moquait de Laïs. Il avait donné à d’autres pièces le titre de la Béotie, d’Épidaure, etc. De tout ceci il ne reste rien, si ce n’est quelques vers noyés dans les quinze livres du curieux recueil qu’a compilé Athénée, et qui est d’un si grand prix pour la connaissance des mœurs et de la littérature de la Grèce. B—n—t.

THÉOPHILE d’Alexandrie fut élevé, en 385, à l’importante dignité de patriarche de cette ville, et mourut, le 27 octobre 412, après vingt-sept ans d’épiscopat. Il prit une