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douce émotion, de ce jour mémorable, où il avait acquis la preuve qu’il s’était rendu utile, non-seulement à sa patrie, mais au monde entier. Depuis cette époque, tout en conservant son activité, il vécut au sein de sa famille, heureux du bien qu’il avait fait. Sans nous étendre sur la vie politique de cet agronome, nous dirons que sa morale était fondée sur une excessive bonté, sur une bienfaisance, une philanthropie vraie et qui ne se démentit jamais. Ses écrits sont remarquables par la clarté, la concision et l’excellence des préceptes. Comme professeur, il était chéri de ses disciples, que séduisaient toujours son huumeur gaie et ses paroles à la fois instructives et entraînantes. Aimant particulièrement la société des jeunes hommes, dans les commencements de la maladie qui l’a mis au tombeau, il fut toujours entouré de jeunes gens avides d’instruction, et dont il s’était fait de véritables amis. Il mourut au milieu d’eux dans la terre de Mœglin, qu’il a rendue à jamais célèbre, le 26 octobre 1828. On a traduit ses écrits en plusieurs langues. Ceux qui l’ont été en français sont : I. Principes raisonnés d’agriculture, trad. de l’allemand par le baron Crud, Genève 1811-16, 4 vol. in-4º, fig.; seconde édition. Paris 1828, et année suiv. 4 vol. in-8º et atlas. II. Description des nouveaux instruments d’agriculture les plus utiles, trad. de l’allemand par Mathieu de Dombasle, Paris, 1821, in-4º avec 25 planches. M—dj.

THAI-TSOUNG, XLY, 253, col. 2, lig. 10, et lig. 2 de la note: O-lo-peu, lisez : 0-lo-pen.

THAMAS. Voyez Thahmasp, XLVI, 226.

THARIADÈS. Voy. Zadriadès, LII, 37.

THARIN (Claude-Marie-Paul), naquit à Besançon le 24 octobre 1787. Son père était avant la révolution conseiller au parlement de cette ville. Depuis lomgtemps une branche aînée, dont le chef portait le titre de comte de Tharin, avait quitté la Franche-Comté, pour s’établir à Turin, où elle avait occupé des places importantes. Le jeune Tharin annonça, dès son enfance, les plus heureuses dispositions ; il fit de brillantes études dans la maison paternelle, et, après avoir remporté le premier prix en philosophie, il suivit, comme externe, pendant quatre ans, le cours de théologie au séminaire de Besançcon. Après la mort de son père, sa mère l’envoya, en 1806, au seminaire de Saint-Sulpice. À cette époque, la sage et habile direction de l’abbé Emery attirait dans cet établissement l’élite de la jeunesse française, qui se destinait au service des autels. Sous un chef justement vénéré comme le guide et le modèle des prêtres, le jeune élève se distingua par des progrès rapides dans la piété et dans la science théologique. Il reprit ses cours, et sa constante application, le charme de son caractère, lui concilièrent l’estime de ses maîtres et l’affection de ses condisciples. On sait quel éclat ont eu toujours dans l’Eglise de France les catéchismes de Saint-Sulpice, et combien de talents s’y sont révélés, qui ont été depuis l’honneur du sacerdoce. L’abbé Tharin fut employé à cette œuvre importante à laquelle le rendaient très-propre une instruction solide, une parole facile, élégante, et l’art de répandre de l’intérêt sur les vérités élémentaires de la reli-