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ne chercheront pas en vain Wellington. Ce n’est pas en vain qu’après avoir assisté au développement de Champollion, on sera curieux de savoir ce qu’a pu dire l’adversaire de Champollion, le Dr Young ; ce n’est pas en vain qu’au sortir des vingt ou trente colonnes consacrées à Herschell, on voudra connaître aussi cet illustre astronome que l’Allemagne oppose à tous, le baron de Zach.

Tous ces noms, Zach, Young, Wellington, et quantité d’autres aussi célèbres ou plus piquants encore, garantissent à nos fidèles lecteurs que la fin de l’ouvrage ne sera pas moins digne d’intérêt, pas moins grave, pas moins variée que le commencement.

Nos mesures sont prises pour marcher rapidement et à la satisfaction de tous.

Quantité d’articles tout prêts attendent avec impatience, dans nos cartons, l’instant qui doit les livrer à la main du compositeur ; pour les autres, nous nous sommes entouré de collaborateurs qui n’ont pas vu les premières phases de la Biographie, mais qui sauront se tenir à sa hauteur, tout en sympathisant sur quelques points avec les légitimes aspirations du jour.

Loin d’y perdre, l’œuvre y gagnera.

Elle n’y perdra pas même cette teinte de convictions religieuses et monarchiques qui fut de tout temps son caractère ; mais sous ces principes, bases éternelles des sociétés quelles que soient les variations politiques, circulera comme un sang nouveau, un souffle plus jeune, plus large, plus sympathique peut-être et plus en harmonie avec les besoins et les idées que quatre-vingts ans d’expérience ont fait connaître, ont décidément inoculé à l’Europe.