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AVERTISSEMENT.


Si la publication de ce Supplément s’est fait long-temps attendre, on ne peut douter au moins qu’il y ait beaucoup gagné. Chaque jour est venu ajouter à son importance ; chaque jour en a augmenté l’intérêt et l’étendue. Les renseignements que nous avons reçus, les recherches auxquelles nous nous sommes livrés, ne nous ont pas seulement fait découvrir un grand nombre d’articles omis dans les premiers volumes, ils nous ont encore mis en possession d’une foule de détails et de faits précieux pour l’histoire contemporaine ; et, si cette partie de nos travaux a exigé de nouveaux soins et de nouvelles fatigues, on peut du moins être assuré qu’elle ne sera ni la moins curieuse ni la moins utile. Aucune époque, il faut le dire, ne fut plus que la nôtre favorable aux publications historiques ; jamais les faits ne furent plus importants ni plus nombreux ; jamais les sources ne furent plus abondantes ; et, à côté de tant de moyens pour connaître la vérité, on peut ajouter que jamais il n’y eut tant de liberté pour la dire[1].

Placés comme nous le sommes dans une position indépendante, nous profitons de ces avantages avec toute la latitude que peut comporter la gravité du genre et du plan que nous avons adoptés.

Les articles des contemporains qui se trouvent dans ce premier volume donneront une idée suffisante et assez favorable, nous osons le croire, de la mesure et de l’esprit dans lesquels seront rédigés tous les autres.

On sera peut-être étonné que, n’ayant annoncé que dix volumes pour la totalité de ce Supplément, la lettre A, elle seule, remplisse le premier ; mais cet étonnement cessera si l’on considère que, les articles des cette lettre étant imprimés depuis l’année 1811, il y manque nécessairement tous ceux des hommes célèbres qui sont morts depuis vingt-trois ans, tandis que dans les dernières lettres, imprimées depuis six ans, au plus, il ne manque d’autres noms que le petit nombre de ceux qui, depuis cette époque, sont tombés dans le domaine de l’histoire. D’ailleurs nous devons déclarer que le plan de cet ouvrage ne fut pas d’abord aussi grand, aussi vaste qu’il l’est devenu par la suite, et qu’ainsi les articles des premières lettres ne furent pas faits avec les mêmes recherches, ni rédigés

  1. Nous ne parlons que des publicalions de livres.