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ZOR écarté de cette règle pour le seul Zorobabel. Les versions syriaque et arabe portent Nadahia , au lieu de Phadaïa ; ce qui prouve qu’au temps où elles ont été faites , les exemplaires hébreux n’étaient pas miiformes en ce point. Peut - être qu’autrefois on lisait Salathiel , et que les noms de Phadàia et àeJYadubia sont l’œuvre de quelque scribe négligent, trompé par la ligne supérieure, oii ces noms se trouvent écrits. 11 est encore plus viaisemblable qu’il faut retrancher le nom de Phatlaïa , et mettre à la tête du verset 1 8 : lésais de Salathiel furent Melchiram.... Zorobabtl ; de sorte que Jéchonias n’aura pour (ils qu’Asiret Salathiel, et que Melchiram et les suivants seront les fils de Salathiel, ainsi que Zorobabcl et Semeï. La substitution que nous faisons est d’autant phis naturelle que ces mots : les fils de furent, étant souvent répétés dans ce chapitre, on conçoit aisément comment ils auront pu être omis une fois. Cette manière de concilier les auteurs sacrés paraît plus simple que de supposer deux Zorohahels , tandis que tout concourt à prouver que le livre des Chroniques parle du même dont il est question dans les endroits parallèles. Lorsque Cyriis eut rendu la liberté aux Juifs, Zorobabel se mit à la tête de ceux qui habitaient la province de Babylone, pour les ramener en Judée. Dans le septième mois, après être repartis de la Chaldée, le grand-prêtre Jésus ayant formé le dessein de rétablir le cuite public , Zorobabel seconda son zèle , et l’aida à dresser un autel pour offrir des sacrifices au Seigneur. Dès la seconde année , il commença à assembler des matériaux pour rebâtir le temple. Mais à peine les fondements sortaient - ils de terre que les ZOR 467 Samaritains, dont ou avait refusé les offres suspectes, firent tant par leurs intrigues auprès des ministres d’Arlaxarcès , qu’ils vinrent à bout d’arrêter l’ouvrage. Ce ne fut que plusieurs années après que Zorobabel , excité par les prophètes Aggée et Zacharie , encouragea le peuple, qui se porta à continuer la maison du Seigneur avec plus d’ardeur que la première fois Darius ayant accordé sa protection aux Juifs , l’ouvrage ne fut plus interrompu ; Zorobabel eut la consolation de le voir achever, et d’assister à la dédicace du temple, qui fut faite quatreans après qu’on eut recommencé à y travailler. Quoique Zorobabel , issu du sang royal de Juda , eût tous les droits que la naissance pouvait lui donner pour se mettre k la tête de sa nation, ce ne fut point de lui-même qu’il entreprit de la conduire et de la gouverner. Dieu , qui l’appelle son serviteur , et qui avait veillé sur lui au milieu des révolutions dont la Perse fut agitée après la mort de Cambyse, le choisit pour être l’instrument de la délivrance de son peuple et du rétablissement de l’état civil et religieux des Juifs. Dieu ne s’était pas borné à donner l’approbation la plus authentique à l’entreprise de Zorobabel ; il avait encore annoncé dans une vision de Zacharie la facihté avec laquelle elle serait exécutée. Ce prophète vit en songe un chandelier d’or, à sept branches , portant chacune une lampe, qui communiquait par autant de tuyaux, avec un réservoir placé au-dessus d’elles, pour leur fournir con tinuelleraent de l’huile ;, qu’il recevait de deux oliviers plantés, l’un à la droite , l’autre à la gauche du chandelier. Ces lampes , qui s’entretenaient d’elles-mêmes, sans qu’on fût obligé 3o..