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ZOR (le Zei’vaiic Akcieuc. En attendant, il u’cxisle aujourd’hui dans le monde qu’un seul de ces vingt-un livres , le F’endidady et quelques fragments des autres. Tous ces débris ont été réunis avec uûe foule de morceaux beaucoup plus modernes, dans ce (jucTon appelleanjourd’litiile Zend-Avesta. Ce recueil, qui est pour les Parsis, non seulement ce que la Bible est pour les chrétiens et le Koran pour les disciples de Mahomet , une encyclopédie canonique, mais encore un rituel et un bréviaire, est resté pendant des siècles inconnu aux Occidentaux , qui en ignoraient ou défiguraient le nom de . mille manières. Chardin ( Foja^e en Perse _, tome iX , pag. i38, iSojéd. in-i2) fut curieux de le connaître, et commença à se le faire expliquer par un Gucbrc qui passait pour le plus savant d’Ispahan. Mais le prix excessif que celui-ci voulut tirer et de son manuscritet de ses leçons rebuta bientôt le savant voyageur, qui, s’exagérant lui-même la puérilité de quelques détails, déclara l’ouvrage vide d’intérêt et de sens. Resterait à savoir si véritablement cet ouvrage était le Zend-Avesta. Chardin parle de nombreux passages relatifs à Iczdedjerd IV , et par conséquent, de beaucoup postérieurs à Zoroastre. Mais ces passages peuvent n’avoir été que le résultat d’interpolations particulières à quelques manuscrits ; et tout porte à croire que celui du Guèbre à qui s’était adressé Chardin était vraiment le Zend - Avesta. Hyde , dans sou Traité sur la religion des anciens Perses (pag. ’24,25, édit. in-4"-) 7^PP^^^^’*^^^"*^^^’^^^^^ savants sur le Zend, et invita les amis des sciences à se cotiser , pour faire venir d’Orient les matériaux nécessaires à une édition et une version de ce Lï[. ZOR 465 genre. Mais Hyde, en dépit de l’érudition qu’il affecte dans les langues anciennes de la Perse, ne connaissait ni le pehlvi ni le zend, et s’attendait à trouver dans l’Asie quelques traductions en langue moderne de ces livres inintelligibles pour lui. Ce qu’avait rêvé Hyde , et ce qu’il aurait été incapable d’accomplir , de quelque manière que ce fût , l’immortel Anquetil-Duperron, encore jeune, ou plutôt à peine arrivé à la jeunesse, osa l’entreprendre. Parti soldat et le sac sur le dos, il alla étudier dans les Indes les langues zende , pehlvi, parsie et sarascrile ; y traduisit sur une foule d’exemplaires collationnés avec soin, tous les fragments réunis parles Guèbres dans le Zend-Avesta , et revint, au bout de huit ans , riche de cent quatre-vingts manuscrits, qu’il donna presque tous à la bibliothèque du Roi. Peu après, parut le résultat de ses travaux, sous le titre de Zf^nd - Avesta , ouvrage de Zoroastre, contenant les idées théologiqiies , etc., Paris, l’j'ji , 2 vol. en 3 tomes. Le Zend-Avesta se partage en deux grandes sections, savoir : 1°. les livres zends, ainsi nommés de la langue dans laquelle ils sont écrits ; 2". le Boundehech , ouvrage pehlvi, qui vient immédiatement après les livres zends dans l’estime des Parses, et qui est à -lafois une cosmogonie et une espèce d’encyclopédie scientifique, dans laquelle se réunissent des notions sur la religion et le culte , l’astronomie , l’agriculture, la vie civile, etc. Les livres zends sont tous canoniques. Nous avons touché un mot du P^endidad-Sadé , qui se subdivise en Veiididad ( combat contre Ahriman ) , /z ;e67i7ie( élévation de l’ame) et Fispered ( chef des êtres ). Les autres sont les ledits- Sade s , les Neaechs ycs 3o