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45o ZOR guerre de Bactriane, iio’jj — Re’voltc de Zoroastre , ii8i. Enfin Rhode , après avoir tourné contre le système de Fouclier les armes d’une logique irre’sistible , et montre combien il avait mal saisi la difficulté , s’éloigne encore plus que lui de l’époque hystaspéenne ; et , sans autre preuve que la coïncidence souvent frappante des doctrines du Zend-Avesta avec celles du brahmaïsme, il élève tout-à-coup et le législateur et le livre qu’il a écrit à une hauteur d’antiquité à laquelle on ne pourrait rien comparer. Il n’est aucune de ces idées qui soit sans réplique. A Foucher on peut répondre d’abord que rien n’oblige à s’en rapporter aveuglément à Xanthus de Lydie ; que les livres qui portaient son nom du temps de Diogène de Laërte _, avaient , selon Athénée , été fabriqués par un certain Denys Scythobrachion vers le temps de Jules-César j que, si le passage indiqué par Diogène s’est jamais trouvé dans les écrits d’un Xanthus , au moins il n’est point prouvé que ce soit le Lydien ( f^of. Creuzer , Fragm, historic. grœc. antiquissim. ^ p. 225 ^ et Maix , ad Ephori fragment, ,]). ’jô et suiv. ) : ensuite qu’au lieu de EçaKoo-ta, adopté par Meiners , il faut , selon toutes les apparences, lire avec deux manuscrits, E ?a/.i<T ;(t7îa,six mille, nombre plus fabuleux et plus étrange au premier abord, mais plus en harmonie avec les idées des Grecs , sur le merveilleux auteur de la loi religieuse des Perses , et qui d’ailleurs aura été facilement confondu avec Éçaxôffta, parce que l’on aura écrit en abrégé E^ax. ^. , ce qui semble faire en lettres et en chiffres six cents. Au reste, en plaçant Zoroastre sous Cyaxare I^r. , il s’en faut de beaucoup qu’il atteigne les six cents ans ZOR en question : ce nombre se trouve à réduit à cent cinquante, seul espace M compris de l’an 63 o , époque probable, dit-il , de la mort de Zoroastre, à l’expédition de Xercès eu Grèce ; et n’est-ce pas se tirer beaucoup trop cavalièrement d’embarras, que d’alléguer le peu d’exactitude chronologique des anciens ? Quant à la facilité avec laquelle il explique dans son système certains détails de la Légende, nous dirons plus tard ce qu’il faut en penser. Le soin que Volney a mis à comparer et à contrôler les unes par les autres les diverses traditions ne le préserve pas non plus d’interprétations gratuites. On ne peut sans doute qu’applaudirau tableau des analogies existantes entre les anciennes idées religieuses et la loi zoroastérienne et à l’équation des mots Touran et Assyrie. Ici il fait vraiment avancer la science d’un pas en détruisant cette ancienne idée que le Touran est à l’est de la mer Caspienne , et au nord de l’Iran , ce qui l’assimilerait à l’ancienne Scythie. Telle est en effet l’idée des auteurs orientaux de la vie de Zoroastre ; mais cette opinion n’avait d’autres fondements que leur ignorance et la ressemblance du mot Touran avec celui de Tourkestan , contrée effectivement située à l’est de la mer Caspienne ; et il serait ridicule d’y attacher plus d’importance qu’au passage où l’auteur du Zerdust-Namah fait demander par Gustasp à Ardjasp le royaume de Tchin. Ces écrivains se démentent eux-mêmes , quand obéissant à une tradition différente , ils disent que quelques-unes des provinces d’Ardjasp étaient à l’occident de la mer Caspienne. Elles y étaient toutes, et le mot de Tour-an i {la montagne) , identique à celui de Taurus, était opposé à celui ai Air-