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ZOR tasp , Gostasp ou même Vcstasp , comme récrivent quelques-uns, est le même qu’Hystaspe ; et personne n’ignore que Darius 1*^^. eut pour père un nomme Hystaspe. Mais Gustasp est-il justement l’Hystaspc dont il est parle dans Hérodote comme du père de Darius , ou Darius lui-même (car on peut présumer que ce prince portait le même nom que son père , et d’ailleurs Darius semble aussi avoir été’ un nom lionorilique ou de dignité) ? La plupart des modernes , en adoptant cetle opinion que confirme le passage d’Ammicn Marccllin cité plus haut , en ont conclu que Zoroastre vivait au commencement du cinquième siècle^ avant Jésus-Clirist, et à la lin du sixième , sous les rois de Perse G^^rus , Cambyse et Darius l*^^ Tels sont entre autres Ilyde , Anquetil , Kleuker ( traduct. allemande du Zend-Avcsta, Appendice ) , Jean de Muller , IMalcolm, de Hammer et une foule d’olieutalisles , d’historiens et de philologues illustres. 11 n’en reste pas moins à prendre parti sur deux points assez embarrassants. D’un côté y la plupart des anciens , Hermodore le Platonicien , Eudoxe, ïiermippe et l’auteur contesté des Magiques , plaçaient Zoroastre cinq à six mille ans avant la naissance de Platon et même avant la guerre de Troie. Quelques autres plus modestes , ou <royant se rapprocher du vraisemhlable , substituent aux milliers des centaines , et ne donnent par conséquent au prophète qu’une antiquité de six cents ans, relativement à l’expédition de Xercès en Grèce. Tel était Xantlius de Lydie , du moins s’il faut en croire Diogène Laërce ( Vies des philosophes, ïntroduct. ) , tel du moins s’il faut donner la préférence aux manuscrits qui portent LU. ZOR 449 sçxAÔrTLfx (6oo) suF Ics dcux oii on lit en toutes lettres i^x^KryJlia (6ooo) ( Fojr. Diog. Laërt. , éd. Meiners , notœ ad Proœmium ). Justin , livre I , en fait un roi de la Bactrianc, contemporain de Ninus. De l’autre , il semble que plusieurs des points les mieux avérés de l’histoire de Zoroastre ne peuvent se concilier avec l’époque de Darius , et ne peuvent s’expliquer qu’en transportant les faits quelques siècles plus haut. De là les nombreuses divergences et les systèmes des orientalistes , qui ont chacun argumenté de leur coté, et qui, partant de bases dillércntes pour arriver à des résultats contraires, se sont très -bien réfutés les uns les autres , mais ont été beaucoup moins heureux lorsqu’il s’est agi d’étsblir que tandis qu’il fallait se borner à détruire. Ainsi Fouclier, partant de l’assertion de Xanthus de Lydie et du passage où Pline parle d’un Zoroastre deProconèse, place le fondateur de la religion de l’Iran sous Cyaxare I^>'., autrement Darius le Mède, ct prétend par là expliquer la guerre ou plutôt la double guerre avec le roi de Touran, le sac de Balkh et la mort violente de Lohrasp et du prophète. Volney ( Chronologie d’Jlérodote , OEuvrcs , tome ii , pag. 4^ ) s’attache de préférence au texte de Justin , et hésite si ])eu à placer Zoroastre sous INinus et Sémiramis , qu’il consacre ensuite (pag. 5o-68) un paragraphe ( § 3 ) à fixer les années de sa naissance , de ses principales actions et de sa mort, et que dans les tables chronologiques annexées à son ouvrage , on trouve les lignes suivantes : Le Mède Zoroastre naît vers i25o ; — Zoroastre commence à répandre sa doctrine ; première guerre de Bactriane, iSiSioj — Zoroastre va à Bactres ( Balkh ) , 1208 ; seconde