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« quelques-unes qui doivent avoir

la priorité’ sur toutes les autres ou qui se mêlent nécessairement avec elles de telle sorte qu’il est impossible de les examiner isolement. De cette espèce sont celles qui roulent sur la jiatrie et l’époque de Zoroastre. On conçoit que l’histoiie authentique des rois de la Haute-Asie doit être d’un ])oids considérable dans l’examen de ce problème. D’autre part les contradictions ou les incertitudes historiques ne peuvent guère manquer de nous conduire à cette autre question : IV’y a-t-il eu qu’un Zoroastre, et s’d yen a eu plusieurs, combien y en at-il eu ? Question à laquelle s’oppose bientôt celle-ci qui n’est pas moins naturelle : Y a-t-il même eu im Zoroastre ^ et ne serait-ce point là une conception symbolique ou mystique divinisée dans la suite par la piété des Parsis ? L’origine et l’étymologie de ce nom célèbre deviennent dèslors un point de recherche important et doivent jeter du jour sur tous ceux qui précèdent. Reprenons à présent ces questions dans l’ordre inverse-on voit qu’elles sont au nombre de cinq, et qu’elles peuvent être présentées sous îa forme suivante : quel est le sens du mot Zoroastre ? Un homme du nom de Zoroastre a-t-il existé ? N’en a-t-il existé qu’un ? Où esl-il né ? Quand atil vécu ? La premièie, quoique simple en apparence, n’est pas exempte de dilïicidlés. En elï’et , ce qui frappe d’abord dans le nom de Zoroastre , c’est que les éléments de ce mot sont tous d’origine hellénique : I ). Mais doit- il être question ici (i) (.oMitne dans une foule de moîs composes , on y voit deux radicaux monosvIlHliiques. r-or.... de îo ;o.«,|Uir, Pf -/.-/r... d’J-.’/o/., réunis par la voyelle de Ir... s. Ilot, ,. , qui d^n.s les rhies de la grecilé atf.qne d.-vrail sVlider devant h voyelle subséquente , luaif que la mollesse du dial..cte ionien a pu retenir pre’cieu-fement ; ainsi le nom du célèbre Vvopl.ele signifierait AMre pur, étoile de pureté. ZOR d’étymoiogle grecque ? Il faudrait f)Our cela supposer que les Grecs qui es premiers ont parlé de Zoroastre, ont traduit son nom , et lui ont fait subir un changement analogue à celui de Schwartzerdt enMélanchthon ou de PFurtzeisen en Allassideros . Or c’est ce qu’on ne peut croire. Les noms de Zerdoust, Zerdoucht, Zeredoucht, Zaradoucht, répandus encore aujourd’hui en Asie , sont évidemment identiques avec celuirj de Zoroastre , et démontrent que 1» forme harmonieuse en usage ebez les Grecs n’est qu’une dépravation du mot indigène. Les formes parsis même ne représentent point lidèlement la prononciation antique qui csX fiTy)eiv Zeratocht on Zertocht , et en zend Zeratochtro,^ ons n’incidenteronspas plus long-temps sur ces modifications dont toutes les langues offrent tant d’exemples, et encore moins sur celles qui tiennent seulement à la déclinaison , et que Hyde ( De Religione veterum Persarum, pag. 3i3 ) n’a point distinguées des autres. Mais , parmi les diverses altérations grecques , nous ferons remarquer les formes Zaradas et ZarasdeSf qui semblent se référer au parsi, Zahralus ou Zaratus,qyn viendrait plutôt du pehivi, quoique l’on ait contesté l’identité de Zoroastre et deZaratus. A cettedernièrese rapporte aussi le Nazaratus de saint Clément d’Alexandrie. Revenons maintenant au mot Zend. Faut-il pour en rechercher l’origine avoir recours à C’<'st en procédant à-|)eu-près de cette manière que les anciens étaieiit arnvfs à traduire ce nom par les mots A’éloiLe vii"in/e , étoile ’te vie ( f oy. Grégoire de Tours , ///W. Frnnror. , et l’auteur df^s Hérognilions Géogmpli. , liv. IV, chap i), IVInis il y avait ici erreur palpable et mat r^rrelle. Zô, .. ou Zoo ... seuls désifincnt un être animé , vivant, et ne peuvent ianiais se transfornur eu Zdr... Zôlo... Si doncouadmetlaitune élymologje grecque, c’est à la première seulement qu’on devrait s’attacher. I