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nis Adamantii, thèse soutenue à Kiel. XII. De philo sophismis grœcis N. T.άσκημα. XIII. Opuscula sacra, 9 vol. — Zorn (Joseph), pharmacien, né à Kemptien le 22 octobre 1739, y mourut le 9 janvier 1799. On a de lui : I. Icones plantarum medicinalíum, Nuremberg, 1779 à 1790. six centuries avec planches et gravures ; II. Trois cents espèces de plantes américaines, rangées d’après le système de Linné (all.), ibid., 1785 à 1789, 3 vol. in-8o ; III. Choix de plantes rares et remarquables par leur beauté, au nombre de deux cent cinquante (all.), íbid., 1794 à 1798, 3 vol. in-8o. P-ot.

ZOROASTRE, réformateur et scribe sacré du magisme, nous apparaît au milieu des ténèbres de l’antiquité orientale avec les nombreux attributs et les caractères de législateur, de prophète, de pontife, de hiérophante et de philosophe. En vain pourtant les savants du premier ordre se flatteraient de tracer l’histoire complète de sa vie et de ses dogmes, tant l’absence, l’incertitude ou l’inanité des documents opposent d’obstacles à une telle entreprise. Autour des fragments mutilés ou interpolés du Zend-Avesta se groupent avec les monuments énigmatiques de Persepolis et les bas-reliefs mithriaques du 4e siècle, d’une part ces légendes fabuleuses qu’enregistre indifféremment dans ses poëmes ou dans ses histoires la crédulité asiatique, de l’autre quelques traditions éparses dans les œuvres des peuples occidentaux, auxquels le nom du célèbre apôtre d’Ormuzd ne fut point inconnu. Qu’avec ces faibles données on parvienne à saisir quelques linéaments de cette grande


figure, sans doute la chose n’est point impossible ; mais il est probable que jamais on ne reconstruira Zoroastre tout entier. On l’a essayé cependant, et si l’on n’a pas réussi complétement, du moins a-t-on vu naître quelques résultats intéressants sous la plume des hommes illustres qui ont concentré leurs travaux sur le zoroastrisme, et par les recherches desquels le problème originairement unique, et par là même confus et vague, s’est subdivisé en une foule de questions partielles. Rendre compte de toutes ces questions, de la manière dont elles se suivent, s’engendrent, se lient et se croisent, de la solution donnée à quelques-unes, de l’incertitude ou de la divergence qui s’est manifestée dans l’examen de quelques autres, enfin de leurs relations avec plusieurs problèmes historiques collatéraux ou parallèles, tel est le but que nous nous proposons dans cet article, qui ne sera pas seulement l’exposé biographique des événements qui ont signalé et rempli la vie de Zoroastre, mais qui de plus présentera succinctement un tableau complet des diverses opinions qu’on s’est formées sur son compte. Commençons par donner la vie de Zoroastre selon les poètes orientaux et les Gaures, encore fidèles à la-religion du magisme. À l’exception de quelques mots tirés ou des traditions orales de cette peuplade reléguée sur les frontières de l’Hindoustan, ou des historiens mahométans, les particularités dans lesquelles nous allons entrer reposent toutes sur l’autorité du Zerdust-Namah (Histoire de Zoroastre) et du Tchengrengarth-Namah (Histoire du brame Tchengrengatcha), deux poëmes en langue persane moderne qui appartiennent au même