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apprentis dans une boutique de cordonnier ; mais, un goût irrésistible le portant à cultiver les arts, il reçut quelques leçons de dessin de Passerotti, apprit la gravure sous Augustin Carrache, et, plus tard, se livra à l’étude de la peinture sous Louis Carrache , qui tenait école à Bologne. En peu de temps, Brizio acquit un tel renom , qu’on le compte parmi les premiers élèves de cette école. Au jugement d’André Sacchi, Brizio entendit la perspective mieux que le Guide, dessina plus élégamment le paysage que Tiarini, et surpassa tous ses rivaux dans le choix de ses fonds d’architecture, ainsi qu’on peut le voir en considérant attentivement tous les sujets qu’il laissa à St.-Michel in Bosco. Les lignes de ses figures sont correctes, et il approche souvent du fini de Louis Carrache. L’école de Bologne s’étudiait beaucoup alors à rechercher une beauté surnaturelle dans les anges, et, si l’on s’en rapporte au Guide lui-même, Brizio l’emporta sur Bagnacavallo, en cette partie. Brizio cessa de vivre en 1623, laissant un fils nommé Philippe, qui mourut en 1675, à l’âge de soixante-douze ans. Philippe fit, comme son père, beaucoup de petits tableaux dans le style du Guide. A — D.

FIN DU CINQUIÈME VOLUME.