BOIARDO. Voy. BOJARDO.
BOICEAU (Jean), seigneur de la Borderie , gentilhomme poitevin , cultivait
les muses latines et françaises.
Jean de la Péreze, poète contemporain,
dans une ode qu’il lui a adressée,
le loue beaucoup de son talent
pour la poésie ; mais les productions
de Boiceau en ce genre passent aujourd’hui
pour très médiocres. On a
de lui : I. une Églogue pastorale sur le vol de l'aigle en France, par le moyen de la paix, où sont introduites des bergères, Paix et France,
Lyon, François Juste, 1539, in-16;
II. Vers à Jean de la Péruze ; Sonnets et autres compositions ; III. le Monologue de Robin, lequel a perdu son procès, traduit de grec en français, de français en latin, et enfin de latin en poitevin, imprimé à
Poitiers, à l'enseigne de la Fontaine,
en 1555, et plusieurs fois depuis.
C’est une satire vive et pleine d’esprit contre les plaideurs. Il a eu part aussi à l'édition des œuvres de la Péruze,
imprimées à Poitiers, en 1556, in-4. On ne doit pas distinguer Jean Boiceau d’un avocat de même nom, cité par les continuateurs de Moréri; mais il n’est point auteur (comme
on l’assure dans la nouvelle édition d’un Dictionnaire historique) d’un Traité de la preuve par témoins en matière civile ; seulement il a composé un Commentaire latin sur l'article LIV de l'ordonnance de Moulins, de 1566, concernant la preuve par témoins, Poitiers, 1582,
in-4o., lequel a été traduit en français par Gabriel Michel, en 1606, et réuni a la traduction française de la Paraphrase de l'ordonnance de 1539, faite par Bourdin, sur le latin
de Fontanon, 1615,avec des additions tirées des Mémoires de Boiceau. Danty y avait fait des additions, Paris, 1697,
in-4o., et il publia de nouveau ce traité avec celui de Le Vayer de Boutigny, sur la preuve par comparaison d'écritures, Paris, 1715, in-4o., plusieurs
fois réimprimé. L'ouvrage de Boiceau, solide, méthodique, fut bien reçu dans le temps. S’il était vrai, comme on le lit dans Moréri, que l’auteur eut publié ce commentaire en 1599, ce ne pourrait être le même que Jean Boiceau, seigneur de la Borderie, qui était mort le 14 avril 1589, dix ans auparavant ; mais on lit dans la Biblioth. des Auteurs de droit, par
Simon , que ce commentaire fut imprimé en 1582. Il avait aussi commencé un ouvrage sur la coutume de Poitou ; Jean Constant, son neveu, avocat du roi à Poitiers, le termina, et le fit imprimer dans cette ville, en 1659 , in-fol. , sous ce titre : Responsa..... Joannis Bosselli Borderii, et.... Constantii in consuetud. Pictonum.
Jean Boiceau ne doit pas être confondu avec le seigneur de la Bor-
