plètes ont ete publiées, Paris, Didot l’aîné, 1797, in-8. Les neveux et petits-neveux du cardinal de Bernis, aides de la légation française à Rome, composée de MM. Cacault et Artaud, ont fait exécuter, par un habile artiste de Rome, un beau mausolée, où ils ont déposé le corps de leur oncle. Ce monument a été ensuite transporté en France, et placé dans la cathédrale de Nîmes. 11 est remarquable par sa noblesse et sa simplicité, et fait sur le modèle de celui du pape Corsini (Clément XII), qui est un ancien monument connu sous le nom de Sarcophage d’Agrippa. Dans un autre mausolée, placé à l’église de St.-Louis des Français à Rome, sont déposés le cœur et les entrailles du cardinal de Bernis. F — z.
BERNITZ (Martin-Bernard de), chirurgien du roi de Pologne , a publié : Catalogus plantarum tam exoticarum quam indigenarum, quae anno 1651, in hortis regiis Warsaviœ, et circa eamdem in locis silvaticis, pratensibus, arenosis, et paludosis nascuntur, Dantzig, 1652, in-12, et Copenhague, 1655, in- 16, avec le Viridarium, de Simon Pauli. Cet ouvrage renferme l’énumération de toutes les plantes qui étaient cultivées au jardin royal du faubourg de Varsovie, au palais du roi, et de celles qui sont indigènes aux environs de cette ville. Il ne contient que les noms ; il ne donne pas de synonymes, et ne fait aucune mention des variétés. La plupart des plantes rares de ce jardin avaient été apportées de la Hongrie, en 1650. Bernitz a fait une erreur en inscrivant au nombre des végétaux indigènes des environs de la capitale de la Pologne plusieurs espèces du midi de l’Europe et des pays chauds ; telles sont l’asclepias nigra, le momordica, etc., qui certainement n*ont jamais pu naître, croître et se perpétuer spontanément sous un climat aussi froid. Il a donné, dans les Éphémérides des Curieux de la Nature, plusieurs mémoires. D — P — s.
BERNOULLI. Ce nom, illustré par quatre grands géomètres, est celui d’une famille qui offre une succession d’hommes instruits, jusqu’à présent unique dans les fastes de la science. Huit de ses membres, dans l’espace d’un siècle, ont cultivé, au moins avec distinction, diverses branches des mathématiques. Cette famille , établie originairement à Anvers, fut obligée de s’expatrier pour cause de religion, sous le gouvernement du duc d’Albe ; elle se réfugia d’abord à Francfort, et passa ensuite à Bâle, où elle parvint aux premières places de la république. Voici, d’après des renseignements consignés dans le tome II des Commentarii academiœ Petropolitanœ, et le tome VII des Nova Acta, la filiation des mathématiciens du nom de Bernoulli : 1°. Jacques ; 2°. Jean, frère du précédent ; 3°. Nicolas, neveu des précédents (et non pas frère, comme on l’a dit quelquefois) ; 4° Nicolas, fils de Jean ; 5°. Daniel, second fils de Jean ; 6°. Jean, troisième fils de Jean ; 7°. Jean, fils du précédent ; 8°. Jacques, frère du précédent. — BERNOULLI (Jacques), naquit à Bâle, le 25 décembre 1654. Il ne fit point pressentir, pendant ses premières études, les succès qu’il devait obtenir dans la suite ; mais des figures de géométrie, qui tombèrent par hasard sous ses yeux, firent naître en lui, pour cette science, un goût que l’opposition de son père, qui le destin ait à être ministre, ne put vaincre, quoiqu’elle l’eût contraint à ne s’y livrer qu’en secret. S’occupant d’abord d’astronomie, il avait pris pour emblème Phaéton conduisant le char du Soleil,