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Odœ, Venise, 1529, in-4º. Elles sont précédées d’une vie de l’auteur, où l’on apprend qu’il professa les belles-lettres à Trieste et à Udine sa patrie, qu’il aimait beaucoup l’astronomie, et qu’il chanta quelquefois dans ses vers les événements futurs, ce qui fait voir que c’était plutôt l’astrologie que l’astronomie qu’il cultivait ; qu’enfin il avait fleuri sous trois empereurs, Frédéric IV, Maximilien et Charles-Quint, dont le premier lui avait décerné la couronne de laurier. Il mourut à Udine, où on lui érigea un tombeau de marbre, avec cette courte inscription .

Augustus vates bîc situs est.

G—é.


AUGUSTI (Frédéric-Albert), naquit en 1696, à Francfort-sur-l’Oder, de parents juifs qui, à l’époque de sa circoncision, lui donnèrent les noms de Josué Ben Abraham Herschel. Ayant fait ses études à Bresci, en Lithuanie, il voulut se rendre à Constantinople, mais il fut réduit en esclavage, et racheté par un négociant Polonais ; il fit ensuite de nouvelles études à Cracovie et à Prague, et fut, en 1722, converti au christianisme, par le surintendant luthérien Reinhard, dont il avait, par hasard, fait la connaissance à Sondershausen. Après son baptême, il étudia de nouveau, à Gotha et à Leipzig, devint, en 1734, pasteur à Eschenberg, dans le duché de Gotha, et y mourut, en 1782, à l’âge de quatre-vingt-cinq ans. Sa vie fut exemplaire, et on ne peut avoir de doute sur la sincérité de sa conversion. On lui doit de très-bonnes apologies de la religion chrétienne, contre les juifs, et des ouvrages utiles : I. Diss. de adventûs Christi necessitate, tempore templi secundi, Leipz., 1794, in-4º ; II. Aphorismi de studiis Judæorum hodiernis, Gotha, 1731, in-4º. III. Mystères des juifs, concernant le fleuve miraculeux Sambathion, et les Juifs rouges pour l’explication du v. 12, du ch. XVII du Second livre des rois, Erfurt, 1748, in-8º. (en allemand); IV. Notice sur les Karaïtes, ibid., 1752, in-8º. (en allemand); V. Dissertationes historico-philol. in quibus Judæorum hodiernorum consuetudines, mores et ritus, tam in rébus sacris, quam civilibus exponuntur, ibid., 1753, in-8º. Ses écrits sont tous indiqués dans le Répertoire des auteurs allemands morts, de 1750-1800, par J.G.Meusel, Ier. vol., pag. 118. Un ami d’Augusti a publié sa Vie, rédigée sur les matériaux qu’il fournit lui-même : elle a paru en allemand, à Erfurt, en 1791, in-8º. S—r.

AUGUSTIN (S.), naquit à Tagaste, petite ville d’Afrique, le 13 nov. 354, sous le règne de l’empereur Constance. Lui-même nous a laissé de grands détails sur sa vie, dans son livre des Confessions. De tous ses ouvrages, il n’en est aucun qui ait plus contribué à jeter de l’intérêt sur S. Augustin. La science, les vertus, la constance des saints sont un objet d’éternelle vénération ; la piété de S. Augustin avait ce caractère d’amour passionné pour Dieu, qui, dans tous les siècles, a toujours séduit et entraîné ; les récits qu’il a faits de ses fautes, de son orageuse jeunesse, l’effet progressif des sentiments religieux sur son ame, qui resta encore long-temps faible, après avoir été persuadée, tout cela le rend moins étranger à notre humanité, que la plupart des autres pères de l’Église. Les Confessions de S. Augustin sont une prière continuelle ; il s’adresse sans cesse à Dieu avec une sorte de familiarité d’adoration, singulière et touchante ; il le supplie de lui donner la lumière nécessaire pour découvrir