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tution romaine, d’abord dans son ensemble, ensuite dans chacune de ses parties, et développe l’organisation des trois pouvoirs, législatif, executif, judiciaire, et leur action simultanée et réciproque. XIV. De la tragédie grecque, 1792, in-8º. Ce dernier écrit, qui parut quatre jours après la mort de l’auteur, était destiné à servir de préface à une traduction des trois tragiques grecs, en prose et en vers. Les écrits d’Auger, réunis à Paris, dont la partie posthume a été publiée en 1794 (an 2), forment une collection de 29 volumes, in-8º. La partie posthume, en 10 vol. in-8º, contient la Constitution des Romains, et la traduction de tous les Discours de Cicéron. N—l.

AUGEREAU (Antoine), en latin Augerellus, fut reçu imprimeur libraire à Paris, en 1531. Il paraît qu’il exerça aussi l’état de graveur de caractères ; car La Caille, dans son Histoire de l’Imprimerie et de la Librairie ; pag. 104, dit qu’il fut un des premiers qui tailla des poinçons pour les lettres romaines, l’impression de ce temps-là n’étant presque qu’en lettres gothiques. Les éditions données par Augereau ont été assez estimées : en voici quelques-unes, rapportées dans les Annales typographiques de Panzer : I. Plinii Secundi Historiarum naturæ libri XXXVII, 1532, in-fol. ; II. Novus orbis regionum ac insularum veteribus incognilarum, etc., 1532, in-fol. ; III. le Château de Labour, et les Faintises du monde, 1532, in-12 ; IV. le Miroir de Marguerite de France, reine de Navarre, etc., 1533, in-8º ; V. Hesiodi opera et dies, græcè, 1533, in-8º ; VI. M. F. Quintiliani Instit. orat. lib. XII, 1533, ih-fol. ; VII. Eusebius de præparatione evangel., 1534, in-8º ; VIII. S. Augustini de naturâ et graciá libellus, 1534, in-12 ; IX. Sancti Prosperi de graciá et libero arbitrio epistola, 1534, iu-8º. La Caille lui attribue encore, Andreæ Naugerii Patricii orationes duæ, 1531, in-4º ; Numerus et tituli cardinalium, etc., 1533, in-8º. Oraison de Cicéron pour le rappel de Marcellus, par Antoine Macault, 1534. Panzer n’a point parlé de ces trois derniers ouvrages. Il est présumable qu’Augereau est mort vers 1535, époque à laquelle il exerçait encore, dit Lottin, dans son Catalogue des libraires de Paris ; mais dès-lors on ne voit plus d’éditions données par lui. P—t.

AUGIER (Jean), sieur des Maisons-Neuves, conseiller du roi, contrôleur-général des finances à Orléans, était originaire d’issoudun, où il occupait la place de maître particulier des eaux et forêts. Il avoue lui-même, dans le seul ouvrage que nous ayons de lui, qu’il n’avait jamais fait d’étude, et que c’est le chagrin seul de la perte de son épouse qui l’a engagé à écrire. Il fit imprimer, en un vol. in-8º, en 1589, le Recueil des vers que sa douleur lui avait inspirés, et il l’intitula : Torrent de pleurs funèbres. La vraie sensibilité s’annonce d’une manière moins pompeuse, et tout l’étalage qu’Augier fait de la sienne n’a pu garantir ses vers de l’oubbli. W—s.

AUGURELLO (Jean-Aurèle), poète latin, né à Rimini, vers 1441, professa les belles-lettres à Trévise et à Venise. Il habita le plus souvent la première de ces deux villes, où il mourut le 24 octobre 1524. Outre la poésie, il cultivait la langue grecque, l’histoire, les antiquités et la philosophie. On l’accusa de s’être adonné à l’alchimie ; en effet il composa un poëme intitulé Chrysopœia, dans lequel il en-