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V, créé duc d’Orléans en 1392, eut ensuite le comté d’Angoulême ; il échut par succession à Charles d’Orléans, père de François Ier ; ce dernier, en 1516, érigea ce comté en duché, en faveur de sa mère ; et après la mort de cette princesse, en 1531, le duché fut réuni à la couronne. En 1582, Henri III le donna à Diane, fille naturelle et légitime de Henri II, qui mourut sans postérité eu 1619. Ce fut alors que ce duché fut donné à Charles de Valois (Voy Angoulême). A.B—r.

AYMAR. V. Ademar et Aimar.

AYMON, comte de Savoie. Voy. Savoie (maison de).

AYMON (Jean), et non Aymone, né en Dauphiné, y fut curé pendant quelque temps, suivit à Rome l’évéque de Maurienne, se fit recevoir protonotaire, alla à Genève où il abjura le catholicisme, puis à Berne, et à la Haye, où il se maria. Après quelques années, il obtint la permission de rentrer en France, et le cardinal de Noailles, qui lui fit avoir une pension, le plaça au séminaire des Missions étrangères, en 1706. Clément, sous-bibliothécaire du roi, avait été son premier protecteur, et le laissait souvent seul dans la bibhothèque confiée à ses soins : Aymon vola plusieurs manuscrits, en mutila plusieurs, et s’enfuit en Hollande en mai 1707. Parmi les manuscrits volés était l’original des actes du concile tenu à Jérusalem en 1672 et 1675, qu’il fit imprimer à la Haye, avec les lettres de S. Cyrille Lucar et d’autres écrits, sous le titre de Monumenents authentiques de la Religion grecque, etc., 1718, in-4o. ; reproduit (sans avoir été réimprimé) sous le titre de Lettres anecdotes de Cyrille Lucar, Amsterd., 1718, in-4o. Aymon croyait les actes de ce concile inédits ; cependant Ant. Michel Fouguère en avait donné une traduction latine, 1676, in-12o ; une autre traduction latine avait paru en 1678, in-8o. L’abbé Renaudot releva, dans sa Défense de la perpétuité de la foi, les raisonnements absurdes, les bévues grossières et les calomnies d’Aymon. En 1709, les états de Hollande obligèrent Aymon de se dessaisir de l’original des actes ; mais quelques-uns des autres ouvrages qu’il avait volés ont été perdus. On ignore l’époque de la mort d’Aymon, duquel on a encore : I. Tous les Synodes nationaux des Eglises réformées de France, 1710, 2 vol. in- 4o. ; 1636, 2 vol. in-4o. On y trouve la traduction de cinquante lettres de Prosp. de Ste.-Croix au cardinal Charles Borromée. II. Tableau de la cour de Rome , dans lequel sont représentés au naturel sa politique et son gouvernement, tant spirituel que temporel, ouvrage satirique et curieux, dont il existe trois éditions, également bonnes, la Haye, 1707, 1726, 1729, in-12o. On trouve à la fin du volume la Prophétie de Vélection des papes, attribuée à Malachie. III. Métamorphoses de la Religion romaine, la Haye, 1700, in-12o. ; IV. de mauvaises traductions des Lettres et Mémoires du nonce Visconti, Amsterdam, 1719, 2 vol. in-12o, et celles de l’ambassadeur Mendosa, 1716, in-12o. Il a été éditeur des Lettres, Mémoires et Négociations du comte d’Estrades, depuis 1663 jusqu’en 1668, Bruxelles, (la Haye) 1709, 5 vol. in-12o ; édition tronquée, et qu’a fait oublier celle que Prosper Marchand donna à Londres, (la Haye), 1743, 9 vol. in-9o ; des Mémoires et Négociations de la cour de France, touchant la paix de Munster, 1718, in-fol. C’est Nicolas Clément qui avait mis en ordre cet ouvrage. A.B—t.

AYOLAS (Juan d’), gouverneur du Paraguay, accompagna don Pédro