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vrages est le Lexicon universale, historico — geographico – chronologico – poetico — philologium, Bâle, 1677, 2 vol. in-fol. ; supplément, 1683, deux vol. Ce livre eut peu de succès dans le principe. Hoffmann ne pouvant déterminer son libraire à en donner une seconde édition avant que la première fût écoulée, traita avec Hackius, qui en publia une nouvelle (Leyde, 1698, 4 vol. in-fol.), dans laquelle les suppléments furent refondus et augmentés. Le libraire de Bâle, éprouvant par-là une perte considérable, poursuivit Hoffmann, qui lui promit, pour le dédommager, de lui abandonner le profit d’une troisième édition qu’il projetait ; mais elle n’a point paru. Ce dictionnaire est rédigé sur un plan très étendu ; mais presque toutes les parties laissent beaucoup à désirer. Les articles de géographie ancienne passent pour les meilleurs. Le titre du livre annonce les diverses synonymies des noms géographiques tirés de vingt langues différeutes. Les articles d’histoire sont superficiels et inexacts. L’auteur ne laisse échapper aucune occasion de déclamer contre la religion catholique et contre la France. On a encore d’Hoffmann : I. Des Thèses en très grand nombre, mais sur des matières peu intéressantes. II. Un recueil de vers ( Poëmata ), Bâle, 1684, in-12. III. Epitome metrica historicæ universalis civilis et sacræ ab orbe condito, ibid., 1686, in-12. Les vers sont médiocres. Chaque pièce est suivie d’une explication en prose. IV. Historia paparum, 1687, 2 vol. in-12 : elle est écrite avec peu de modération. V. Deux Mémoires dans les Miscellanea Berolinensia. W—s.

HOFFMANN (Chrétien-Godefroi), savant jurisconsulte, naquit en 1692 à Lauban, ville de Lusace, où son père remplissait les fonctions de recteur du gymnase. Le moyen le plus sûr de l’apaiser dans son enfance, était de lui mettre un livre entre les mains ; et ses parents eu tirèrent un heureux augure pour la suite. A l’âge de cinq ans, il fut placé sous la direction de Christ.-Jacob Gunther, habile maître, qui lui fit faire de rapides progrès dans les langues anciennes. Il suivit son père, nomme recteur à Zittau, et continua ses études en cette ville avec un grand succès. Quoique fort jeune encore, on le chargea de mettre en ordre la bibliothèque publique, négligée depuis longtemps ; et il s’acquitta de cette commission de manière à mériter les élocges du conseil. Il se rendit en 1711 à Leipzig, pour faire son cours de droit ; et à la fin de l’ainée scholaire, il y prononça un discours très savant : De senio eruditorum. Il avait le projet de visiter les écoles les plus célèbres de l’Europe ; mais la mort de son père l’obligea de changer de dessein. Il se chargea d’accompagner en Hollande les princes de Galitzin ; et il profita de cette circonstance pour entendre les leçons des plus habiles jurisconsultes. Il prit ses degrés à Halle en 1716, et levint à Leipzig, où il professa le droit naturel avec beaucoup de réputation. Il succéda en 1719 à Henri de Cocceii, professeur à l’université de Francfort-sur-l’Oder, se montra digue de marcher sur les traces de son illustre devancier, et mourut, à quarante-trois ans, le ier septembre 1755. Son frère Jean-Guill. Hoffnann prononça sou éloge public. 11 a laissé un grand nombre d’ouvrages en latin et en allemand. On se contentera de citer les principaux : I. De utilitale ex lectione epistolarum virorum doctorum haunenda,