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tatu Argentano, etc., et plusieurs autres ouvrages, dont on peut voir le catalogue dans le 1er. volume du livre de Fantuzzi, sur les écrivains bolonais. Ce personnage respectable faisait son amusement de la poésie italienne. On a de lui des vers spirituels dans plusieurs recueils. Il prit part à la composition bizarre du poëme burlesque intitulé : Bertholdo con Bertholdino e Cacasenno. Le 17e. chant, avec de savantes notes, est de lui. Il mourut le 8 février, 1773, à Rome, où l’église de Ravenne venait de le députer encore pour soutenir ses droits sur le comté d’Argenta. Il fut universellement regretté, et laissa une mémoire aussi honorée du public, que chère à ses nombreux amis, parmi lesquels on comptait les hommes les plus distingués de son temps. G—é.

AMADUZZI (Jean-Christophe), en latin Amadutius, né dans l’état romain, philologue distingué, inspecteur de l’imprimerie de la propagande à Rome, au milieu du 18e. siècle, a donné : I. Une quatrième édition de l’ouvrage de Bellori, intitulé : Fragmenta vestigii veteris Romæ, Rome, 1764, in-fol. Amaduzzi y ajouta ses notes, et celles d’un anonyme. II. Leges novellæ quinque anecdotæ imperr. Theodosii junioris et Valentiniani tertii, cum ceterarum etiam novellarum editarum titulis, et variis lectionibus ex codice Ottoboniano ; quibus accedunt aliæ Valentiniani tertii constitutiones jam editæ , quæ in Codice Theodosiano desiderantur ; ac tandem lex romana, seu responsum Papiani, titulis, anecdotis, variisque lectionibus auctum, Rome, 1767, in-fol. C’est un supplément à l’édition du Code Théodosien donné par Ritter. III. Anecdota litteraria è manuscriptis codicibus eruta, Rome, 1773 et 1774, 3 vol., grand in-8o. ; IV. Vetera monumenta quæ in hortis cælimontanis, et in ædibus Matthæiorum adservantur, collecta et adnotationibus illustrata, Rome, 1779, 3 vol. in-fol., avec 270 planches. Rod. Venuti fut le collaborateur d’Amaduzzi. V. Characterum ethicorum Theophrasti capita duo, hactenus anecdota, grec et latin, avec une préface et des notes, Parme, 1786, in-4o. ; VI. Alphabetum Barmanum, seu romanum regni Avæ, finitimarumque regionum, Rome, 1776, 1787, in-8o. Nous citons cet ouvrage d’après un catalogue. VII. Epistola ad Bodonium super editionem Anacreontis, Parme, 1791, in-8o. ; VIII. Discorso filosofico sul fine ed utilita della academia, Rome, 1777, in-8o. A. B—t.

AMALABERGUE, fille de Théodoric. (Voy. Hermanfroi.)

AMALAIRE-FORTUNATUS, de moine de Madeloc, fut fait archevêque de Trêves, en 810, rétablit, l’année suivante, la religion chrétienne dans la partie de la Saxe située au-delà de l’Ebre, consacra la première église de Hambourg, et alla, en 813, en ambassade à Constantinople, pour ratifier la paix que Charlemagne avait conclue avec l’empereur Michel Curopalate. Il mourut, l’année d’après, dans son diocèse. Nous avons de lui un Traité du Baptême, imprimé parmi les œuvres et sous le nom d’Alcuin. C’est une réponse à la lettre circulaire par laquelle Charlemagne avait consulté les métropolitains de ses états sur ce sacrement. L’identité de nom a fait souvent confondre cet Amalaire avec le suivant. T—d.

AMALAIRE-SYMPHOSIUS, fut successivement diacre et prêtre de l’église de Metz, à laquelle il appartenait par sa naissance, directeur de l’école