Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1811 - Tome 2.djvu/10

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sance des plantes, sous la direction de Zanoni, son compatriote ; il ne se borna point à l’examen de leur structure extérieure ; il étudia leurs plus petites parties, à l’aide du microscope, et devint si habile, qu’à la vue seule d’une graine, il reconnaissait de quelle plante elle provenait. 11 s’appliqua aussi à découvrir toutes les espèces qui croissent dans son pays, et il en rencontra plusieurs de très-rares, dont on n’aurait peut-être jamais soupçonné l’existence dans ce climat. Il en trouva deux, entre autres, dont il ne put découvrir les noms, quoiqu’il eût consulté, à ce sujet, les plus savants botanistes de son temps, avec qui il était en relation. Ce ne fut que quelque temps après, qu’on reconnut, avec surprise, que l’une et l’autre se retrouvaient dans les régions équatoriales. Gaétan Monti en fit le sujet de deux dissertations insérées dans les Mémoires de l'Institut de Bologne, t. III et V ; l’une d’elles nécessita la formation d’un nouveau genre, sous le nom d’Aldrovranda en honneur de son compatriote Aldrovande. Vainement Adanson a voulu rendre à Amadei le même honneur, en nommant Amadea le genre Androsace ; ce dernier nom a prévalu. Amadei mourut en 1720 ; il n’a point laissé d’ouvrages, et il était du petit nombre des savants modestes qui, contents de faire des découvertes, laissent aux autres le soin de les publier. — Son fils , J.-J. Amadei, aussi botaniste, et chanoine à Bologne , se distingua par ses profondes connaissances en bibliographie. D— P— s.

AMADESI (Dominique), naquit à Bologne, le 4 août 1657. Quoiqu’il fît son état du commerce, il s’appliqua aussi aux belles-lettres, et surtout à la poésie. Le célèbre Jean-Pierre Zanotti, son intime ami, l’encouragea beaucoup à s’y livrer. Ses premiers essais poétiques se trouvent dans le recueil donné par le Gobbi, Venise, 1726, sous le nom anagrammatique de Simonide di Meaco. La mort d’une épouse qu’il aimait, fut pour lui un triste et fécond sujet de vers. Ils furent publiés en partie par son ami Zanotti, à Bologne , en 1725, l’autre partie est restée manuscrite après sa mort, arrivée le 11 septembre 1700. — Il eut un fils, nommé Lelio Alberto, qui se distingua aussi par son érudition, et par son talent pour la poésie, et qui mourut en 1758, âgé de 66 ans. G — É.

AMADESI (Joseph-Louis), citoyen de Bologne, naquit à Livourne, le 28 août 1701, pendant un séjour passager qu’y firent ses parents. Son père étant allé habiter Ravenne , en 1718, il l’y suivit , et s’y fit tellement aimer par ses talents et ses bonnes qualités, qu’il fut successivement choisi pour secrétaire de trois archevêques de ce siège. Il fut mis, en 1754, à la tête du clergé de l’église de St.-Nicandre, et nommé garde des célèbres archives de l’archevêché de Ravenne. Il les mit en ordre, en dressa une table exacte, et en tira une infinité de documents, qu’il employa ensuite dans de savants ouvrages. Il devint un des citoyens les plus considérés de cette ville, et fut l’un des fondateurs des réunions littéraires qui se formaient dans le palais du savant marquis César Rasponi, et ou l’on traitait toutes les matières relatives aux sciences et aux lettres. Il fut envoyé jusqu’à quatre fois à Rome, par les archevêques, pour des affaires importantes, qu’il termina toujours heureusement. Il publia : I. en 1747, à Ravenne, De jurisdictione Ravennatum archiepiscoponan in civitate et diocœsi Ferrariensi ; II. en 1752, à Rome, De jure Ravennatum archiepiscoporum deputandi notarios, etc. ; III. ibid, en 1765 ; De comi-