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par Bastien où le texte se trouve en regard. Le libraire Fournier a donné en 1796 une très belle édition des Lettres d’Héloïse et d’Abailard en latin et en français, avec une nouvelle Vie, par M. Delaulnaye, 3 vol. in-4º. Beaucbamps a traduit ces Lettres en vers français. On recherche l’édition latine de ces lettres publiée par les soins de Richard Rawlinson, Londres, 1714, in-8º. de 279 pages ; et Oxford, 1728. On a publié en anglais une histoire très estimée d’Héloïse et d’Abailard, sous ce titre : The History of the lives of Abailard and Heloïsa, with theis original letters, Birmingham, 1787, et Basle, 1795. G—s.

ABANCOURT (Charles-Xavier-Joseph Franqueville d’), ministre de la guerre sous Louis XVI, neveu de Galonne, né à Douai, était au commencement de la révolution capitaine au régiment de Mestre de camp, cavalerie ; il fut porté au ministère après la journée du 20 juin 1792 ; décrété d’accusation à la séance du 10 août de la même année, il fut conduit dans les prisons de la Force, de là à Orléans ; et ensuite massacré à Versailles le 9 septembre suivant, avec les autres prisonniers de la haute-cour. Voy. Brissac (duc de). Z.

ABANCOURT (Charles Frérot d’), adjudant-général au service de France, résida long-temps en Turquie. Revenu en France il fut chargé du dépôt des cartes et des plans militaires ; leva une carte générale de la Suisse, et mourut à Munich en 1801. K.

ABANCOURT (François-Jean Willemain d’), né à Paris le 22 juillet 1745, y est mort le 10 juin 1803. « Les poésies de cet auteur, disait en 1772, l’abbé Sabatier de Castres, n’annoncent que de la médiocrité. » Ce jugement n’est pas trop sévère. On a d’Abancourt, I. Fables, 1777, in-8º ; la plupart avaient été insérées précédemment dans le Mercure ; II. J.K.L. Essai dramatique, 1776, in-8º. ; III. Épitres, 1780, in-8º ; IV. la mort d’Adam, tragédie en 3 actes et en vers, traduite de Klopstock, 1776, in-8º ; V. le Mausolée de Marie-Joséphine de Saxe, dauphine de France, poëme qui a concouru pour le prix de l’Académie française, 1767 , in-4º ; VI. plusieurs opuscules en vers, imprimés séparément : Lettre de Merval à Williams ; Lettre de Gabrielle de Vergy à sa sœur ; Épître à la Vertu ; l’Anniversaire du Dauphin (1767) ; les Vœux forcés, lettre d’une religieuse à sa sœur, qu’on suppose destinée au même état ; VII. quelques ouvrages dramatiques ; l’Ecole des Épouses, comédie ; le Sacrifice d’Abraham , poëme dramatique en un acte ; la Bienfaisance de Voltaire, pièce dramatique en un acte ; Voltaire à Romilly ; la Convalescence de Molière, etc. Il avait fait une riche collection de pièces de théâtre. Lorsqu’elles avaient eu plusieurs éditions, il se les procurait toutes ; et quand elles n’étaient point imprimées, il ne négligeait rien pour en avoir un manuscrit. A. B—t.

ABANO (Pierre d’), médecin et astrologue, naquit en 1250, au village d’Abano, près de Padoue. Le nom latin de ce village est Aponus, c’est pourquoi Pierre est souvent appelé en latin Petrus de Apono, ou Aponensis. On le nomme aussi quelquefois Petrus de Paduâ. Il alla dans sa jeunesse apprendre la langue grecque, les uns disent à Constantinople, les autres seulement dans quelques unes des îles sujettes de la république de Venise. Voulant ensuite se livrer à l’étude de la médecine et