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rant, il soutint qu’il ressusciterait le 5e jour. Ses douze articles de foi furent supprimés avec tous ses écrits. G—t.

ADELMAN, clerc de l’église de Liége, où il fut fait ensuite préfet des écoles, vivait dans le onzième siècle. Il avait fait ses études à Chartres, sous le célèbre Fulbert, et y avait eu pour condisciple Berenger. Il écrivit à cet hérésiarque, qui niait la présence du corps et du sang de J.-C. dans l’Eucharistie, une lettre pour le ramener à la foi de l’Eglise. On croit que ce fut vers l’an 1047. Il fut nommé en 1048 à l’évêché de Brescia, et y mourut en 1057 selon les uns, et, selon d’autres, en 1061. Sa lettre à Berenger fut imprimée pour la première fois à Louvain, avec d’autres écrits sur la même matière, en 1551, et réimprimée en 1561, in-8º. Elle a reparu dans les différentes éditions de la Bibliothèque des Pères ; Paris, 1575, 1581, etc. Le chanoine Gagliardi en a donné une édition soignée avec des notes, à la fin des Sermons de S. Gaudence, Patavii, Typis Jos. Comini, 1720, in-4º. Adelman composa un poëme rhythmique : De Viris illustribus sui temporis. Ce poëme est nommé Alphabétique, parce que chacun des tercets qui le composent commence par une des lettres de l’alphabet, rangées par ordre. Il a été publié pour la première fois par Mabillon, dans le tome 1er. de ses Analecta, et, ensuite, conjointement avec la lettre sur l’Eucharistie, dans l’édition ci-dessus, donnée par le chanoine Gagliardi. G—é.

ADELME, ou, mieux, ALDHELME, fils de Kentred, et neveu d’Inas, roi des Saxons occidentaux, fut élevé dans le monastère de S. Augustin de Cantorbéry, gouverna pendant trente ans l’abbaye de Malmesbury, et parvint à l’évêché de Sherburn, aujourd’hui Sarisbury. On le regarde comme le premier auteur anglais qui ait écrit en latin, et qui ait cultivé la poésie. Adelme a écrit sur la nature des êtres insensibles, sur l’arithmétique, l’astrologie, la discipline des philosophes, et sur les huit vices principaux. Delrio fit imprimer à Mayence, en 1601, ses Traités de Laude Virginum, de Virginitate, de Celebratione Paschatis. Le but de ce dernier ouvrage était de ramener les Bretons à l’usage légitime de la Pâque. Adelme mourut en 709. Sa vie a été écrite par Guillaume de Malmesbury. Elle se trouve dans les Acta. Sanct. 0. S. B. T—d.

ADELSTAN, ou Athelstan, 8e roi d’Angleterre, de la dynastie saxonne. Fils naturel d’Édouard-l’Ancien, l’amour et les suffrages du peuple le portèrent sur le trône en 925, de préférence à ses deux frères qui, rendant eux-mêmes justice à son mérite, le laissèrent régner paisiblement. Il remplit l’espérance qu’on avait conçue de lui. Dans ces temps où l’on voyait peu de vertus sans tache, et peu de héros qui ne fussent trop souvent barbares, Adelstan est cité pour n’avoir jamais répandu que le sang de ses ennemis, à la tête de ses armées, et dans des guerres justes. Un seigneur anglais conspira contre lui, fut découvert et légalement convaincu ; sa seule punition fut d’être exilé du pays qu’il avait voulu troubler. Les Danois de Northumbrie, ou Northumberland, voulurent se détacher de la domination anglaise, et rétablir ce royaume, qui avait été un des sept de l’Heptarchie : ils furent défaits. Les vaincus, conduits par leur chef Amlaff, fils de Sitrick, se réfugièrent en Ecosse, et engagèrent dans leur parti Constantin, roi de cette contrée, qui, oubliant ses traités avec Adelstan, fondit à l’improviste sur les provinces