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ger, se combinent constamment dans les processus réels de la pensée, de telle manière qu’une phase donnée de l’histoire est susceptible de fournir un exemple pour des tendances d’esprit tout à fait distinctes. Le lecteur aura donc fréquemment l’impression d’entendre parler, des mêmes choses, dans des termes fort différents. Mais c’est là aussi, de toute évidence, un inconvénient inséparable de la méthode choisie. S’il est ici plus sensible encore que dans notre ouvrage précédent, c’est que, prétendant pénétrer un peu plus avant dans les procédés de la pensée scientifique et les décomposant davantage, nous sommes contraint par là même de les montrer ensuite comme s’enchevêtrant d’une manière plus intime.

Nous avons fait entrer dans ce livre (chapitres I et XV) une grande partie du travail qui a été inséré dans la Revue de métaphysique et de morale (janvier 1916) sous le titre La science et les systèmes philosophiques.

Nous avons reçu, à l’occasion de la publication du présent travail, des témoignages d’estime et d’amitié auxquels nous attachons le plus haut prix. MM. A. Lalande et D. Roustan ont, l’un et l’autre, consenti à relire notre manuscrit en entier et nous ont instruit par des observations fort importantes et dont nous avons profité de notre mieux ; M. L. Robin a bien voulu nous aider pour l’interprétation des textes de Platon. Qu’il nous soit permis de leur exprimer ici notre gratitude.