spécimens de ce genre de décoration[1], mais, en Italie, on le trouve fréquemment appliqué au dallage du sol. Le pavement de San Miniato (Florence) peut servir d’exemple. Ce qu’il y a ici de remarquable, c’est que la décoration était en mosaïque et qu’il y entrait de l’or. Le pavement de la cour était de marbre. Au centre était planté un pin[2]. Une fontaine, jaillissant de la bouche d’un cerf d’or, répandait la fraîcheur. — Au-devant du château de Roussillon, il y avait aussi un perron qui devait être de grande dimension, puisqu’il servait de piédestal à un taureau d’airain fondu, probablement une œuvre antique (§ 585). La cour intérieure de ce château est décrite au § 48. Malgré l’obscurité de quelques termes, on voit qu’elle était ornée d’une galerie dont les piliers et les arcs doubleaux[3] étaient incrustés de pierres précieuses. Les voûtes étaient de laiton pur. Cette galerie n’était donc pas voûtée en pierre.
Dans le château même se trouvait une tour construite en « pierre alamandine », ce qui paraît désigner une sorte de marbre. Cette tour était munie d’un porche fait par les Sarrazins, c’est-à-dire par les Romains.
L’intérieur des chambres est décoré de mosaïques
- ↑ Viollet Le Duc, Dict. d’archit. franc., VI, au mot mosaïque, ne signale que de rares spécimens, provenant de Saint-Denis et de Saint-Bertin.
- ↑ Au moyen âge il y a presque toujours un pin au milieu des cours. ou des jardins (vergiers). Ainsi dans Rolant Charlemagne se tient avec ses barons en un « vergier » ; il est assis sur un fauteuil d’or à l’ombre d’un pin (vv. 114-5). Il n’y a là rien de particulièrement germanique quoi qu’en ait dit l’auteur d’une dissertation pleine d’idées fausses sur la caractéristique des personnes dans la chanson de Rolant, qui a été publiée il y a peu d’années en Allemagne.
- ↑ C’est ainsi que j’ai traduit, mais il y a dans les mss. cebro ou cabro, chevrons. Ce sont peut-être des linteaux en bois.