ment le périmètre à l’aide des lieux de résidence qui viennent d’être énumérés. Aix-la-Chapelle devrait rester en dehors de ce périmètre, car la Lorraine n’était pas du domaine direct du roi[1]. Les terres sur lesquelles s’étend la suzeraineté du roi sont considérables. Au temps où il a contre lui Girart et tous les vassaux de celui-ci, il compte dans les rangs de son armée, en dehors de ses vassaux directs, les hommes de la Flandre, de l’Artois, du Ponthieu, de la Picardie, de la Normandie, de la Bretagne, du Maine, de l’Anjou, du Poitou, de la Touraine[2]. Pour les Allemands et les Bavarois, le poème offre des passages contradictoires[3]. Mais les hommes de Cologne sont bien décidément avec le roi (§§ 161, 164). Il pourrait même, selon une bravade du commencement (§ 47), qui n’a probablement pas grande valeur, mander les Grecs, les Italiens, les Hongrois, les Écossais, les Anglais. Ces derniers, toutefois, figurent ailleurs, avec les Bretons, dans l’armée de Charles (§ 428).
Le roi-empereur a un rôle un peu sacrifié : les sympathies du poète sont évidemment du côté de Girart[4]. Charles est jaloux de son autorité : il s’irrite parce qu’à Constantinople on a, sans le consulter, fait les parts (§ 24),
- ↑ Une grande partie de la Lorraine a pour seigneur Thierri d’Ascane (§ 107) ; la partie qui avoisine Montbéliard appartient à l’un des alliés de Girart (§ 127).
- ↑ Voy. à la table. Angevins, Aquitains, Berruyers, Blois, Bretons, Cologne, Flamands, Manceaux, Normands, Picards, Tourangeaux, Vermandois, et, en outre, Enguerrant d’Abbeville, Evroïn de Cambrai, Giraut vicomte de Limoges, Helluin de Boulogne, Rotrou de Nivelle.
- ↑ Voir ces noms à la table.
- ↑ L’auteur prend nettement le parti de Girart lorsqu’il dit, par exemple : « Ils (les Royaux) courent les frapper, et les nôtres courent sur eux » (§ 157).