Page:Meyer - Girart de Roussillon, 1884.djvu/53

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
xxxv
iii. — l’ancienne et la nouvelle chanson

nier, faisant en même temps pénitence de ses fautes, et notamment de celles que l’orgueil lui avait commettre. Sa femme travaille comme couturière. Enfin, la réconciliation a lieu, grâce à l’entremise de la reine, belle-sœur de Girart.

III (§§ 549-678). Toutefois le roi n’a pardonné qu’à contrecœur. Il permet aux enfants de Thierri de recommencer la guerre contre Girart et les soutient, tandis que, de son côté, la reine aide Girart et les siens de ses conseils et de son argent. Mais les ennemis de Girart ne tardent pas à être battus et faits prisonniers. Girart, conseillé par la reine, se montre plein de générosité à leur égard ; il leur rend la liberté et une trêve de sept ans est conclue. Mais au bout de sept ans la guerre recommence (§ 617) et cette fois le roi y prend part ouvertement. Mal lui en prend, car il est battu et fait prisonnier. Girart, cette fois encore, se montre généreux. La paix est conclue par l’entremise du pape, et Girart consacre le reste de sa vie à des fondations de monastères et autres bonnes œuvres.

Je viens de dire que l’ordre des récits n’était pas le même dans la vie latine et dans le poème renouvelé. En effet, ces récits se correspondent d’un texte à l’autre selon le tableau suivant :

Vie latine. Poème.
I, II,
II, III,
III. I.


En somme, la différence consiste en ce que la vie latine place en troisième lieu le récit de la guerre qui se clôt par la bataille de Vaubeton, tandis que, dans le poème, cette guerre est la première des trois. Si on considère que, dans la vie latine, elle ne se rattache