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i. — manuscrits et langue

Troubadours, de Mahn). La première de ces éditions contient toutes les erreurs imaginables ; la seconde, quoique très supérieure, est loin d’être exempte de fautes. Elle a été récemment collationnée sur le ms. par M. Apfelstedt. Les résultats de cette collation occupent les pages 282 à 295 du t. V des Romanische Studien. Le ms. de Paris a été exécuté en Périgord[1].

Ces quatre mss. ou fragments de mss. se répartissent entre deux familles. À la première, qui est en général la meilleure, appartiennent les trois premiers, la seconde est constituée par le ms. de Paris. J’ai donné, en 1870, les preuves de ce classement dans un mémoire dont les conclusions n’ont jamais été sérieusement contestées, et que les études que j’ai faites depuis lors n’ont fait que confirmer[2].

Ma traduction est fondée sur le texte de la première famille, corrigé là où besoin était, soit à l’aide de la seconde famille, soit, mais rarement, par conjecture. J’ai pris soin d’indiquer, ou par une note, ou par des points, les passages trop nombreux dont il m’a été impossible de tirer un sens satisfaisant. J’ai numéroté les tirades du poème, comme a fait de son côté M. Fœrster, dans son édition du mss. d’Oxford. Si cette édition avait été publiée à l’époque où j’ai mis sous presse le présent ouvrage[3], je me serais attaché à suivre exactement la numérotation adoptée par M. Fœrster. Malheureusement, lorsque le fascicule qui la contient a paru, ma traduction était déjà imprimée jusqu’à la feuille 9 inclusivement, c’est-à-dire jusqu’à la tirade 288. C’est par hasard que les chiffres de l’édition et ceux de ma traduction se trouvent correspondre depuis la tirade 172[4]. J’ai

  1. C’est du moins ce que je crois avoir démontré dans un article publié en 1860 dans la Bibliothèque de l’école des Chartes, 5e série, II, 45-7.
  2. Voy. Jahrbuch f. romanische u. englische Literatur, XI, 121-42,
  3. En 1878.
  4. En effet, je n’ai pas traduit les trois premières tirades, qui sont