2° Dans la compilation historique de Jean Mansel qui a pour titre la Fleur des histoires ;
3° Imprimé à part, en deux éditions qui appartiennent l’une et l’autre au commencement du xvie siècle.
Nous verrons plus loin comment l’abrégé de Wauquelin, qui place le récit sous Charles le Chauve, a pu entrer dans une compilation dont l’objet principal est l’histoire de Charles Martel racontée d’après les chansons de geste. Nous ne parlerons pour le présent que de la Fleur des histoires et des deux anciennes éditions.
La Fleur des histoires de Jean Mansel est une vaste compilation divisée en quatre livres ou volumes, qui conduit l’histoire depuis la création jusqu’à la mort de Charles VI. Elle n’a jamais été imprimée ni étudiée de près[1]. On y trouve beaucoup de matières qui ne sont pas historiques et notamment de longs extraits du Dialogue de saint Grégoire. Ces quatre livres occupent, selon les exemplaires, soit trois, soit quatre tomes de très grand format. La plupart des exemplaires que j’en connais sont incomplets. C’est dans le « quart et derrenier volume » de l’ouvrage qu’a pris place l’abrégé de Wauquelin. Jean Man-
- ↑ La notice d’A. Dinaux, Archives historiques et littéraires du nord de la France et du midi de la Belgique, nouv. série, II (1838, Valenciennes, pp. 549-50, est insignifiante. — Le rédacteur du catalogue La Vallière dit (III, 44), à propos du ms. 4563 qui est un volume dépareillé de la Fleur des histoires : « Jean Mansel de Hesdin, son auteur, compila l’ouvrage au commandement de Philippe le Bon, duc de Bourgogne, auquel il le présenta. » Jean Mansel est, en effet, qualifié de « receveur de Hesdin » dans une quittance de 1449 qu’a publiée M. de Laborde, Les ducs de Bourgogne, 2e partie, II, 214. Il demeura en fonctions jusqu’en 1470, selon les recherches de M. Pinchart, Messager des sciences historiques, Gand, année 1860, p. 134, ou Archives des arts, sciences et lettres (tirage à part du Messager), II (1863), 121.