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parens et dont il venait d’être nommé le tuteur.

En arrivant dans le salon, Césarine jeta de côté et d’autre son chapeau, son châle, et voulut sortir. Sa tante lui ayant demandé où elle allait, elle dit qu’elle allait voir Mlle Duhois, sa gouvernante, qui était arrivée de la veille aux Ormeaux avec les autres domestiques. « Vous ne sauriez peut-être où la trouver dans ce moment, lui dit Mme de Balicourt ; et vous savez, mon enfant, que je n’aime pas que vous couriez ainsi la maison. Attendez, elle va sûrement venir.

— Mon Dieu ! ma tante, dit Césarine avec humeur, n’avez-vous pas peur que je ne m’envole ?

— Ah ! ma cousine, s’écria Casimir avec un grand éclat de rire, est-ce que vous avez des ailes ?

— Mon enfant, reprit M. de Balicourt, qui était occupé à ranger plusieurs choses dans le salon, me petite fille a bien assez de ses bras, de ses jambes et de sa langue pour faire et dire des sottises. »

Césarine se rassit de l’air le plus grognon, frappant d’impatience le coussin du canapé. Clémence, après avoir consulté sa mère des yeux,