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la placer dans une atmosphère calme, douce, au milieu de ces incidens généraux et réguliers où se renferme la destinée de la plupart des hommes. Mais c’est toujours la même idée, partout présente, toujours visible au bout des événemens, des conversations, des réflexions ; son effet nous semble infaillible, sur les lecteurs mêmes qui ne sauraient pas s’en bien rendre compte et la démêler clairement.

Ce petit roman n’est pas terminé : aucune trace n’est même restée du plan que Mme Guizot se proposait de suivre. Elle voulait donner à la situation et au caractère d’Antoine beaucoup de développement ; elle avait à cœur de montrer à quelle hauteur un homme peut s’élever sans sortir de son état, et quelle égalité morale, pleinement reconnue et acceptée, se peut allier avec la paisible diversité des conditions.

On a joint à une Famille neuf contes et plusieurs dialogues que Mme Guizot avait écrits il y a déjà longtemps, et dont quelques-uns avaient paru dans les Annales de l’Éducation,