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LES DOCTRINES CHIMIQUES EN FRANCE

plus profondément dans la doctrine que nous ignorons, mais dont les applications sont tout à fait conformes à celles de la philosophie nouvelle qui avait fait tout d’abord, de l’opposition des alcalis aux acides la source de tout phénomène chimique : puis qui avait tenté de ramener cette théorie à la pure mécanique, les pointes supposées des acides s’insinuant violemment dans les pores des alcalis jusqu’à ce que le corps formé obtienne le maximum de solidité ; il nous faudra dire tout à l’heure quelques mots de ces théories, qui ont, contre son aveu, influé sur les idées du professeur empirique.

Nous ne suivrons pas Thibaut dans ses nombreuses expériences ; nous constaterons seulement que les préparations organiques, huileuses, graisseuses, etc., les distillations de plantes, la préparation de remèdes d’origine animale ou végétale tiennent une grande place dans les préoccupations de l’apothicaire consciencieux, qui n’oublie jamais le but principal de la pharmacie : la fabrication des médicaments en satisfaisant à la fois le médecin et le malade.


J. — Nous ne dirons qu’un mot de l’« abrégé de la théorie et des véritables principes de l’art appelé chimie », ouvrage de polémique écrit par Malbec de Tressel pour défendre les doctrines traditionnelles de la science contre la nouvelle philosophie que nous verrons triompher avec Lémery ! Les anciennes théories branlaient décidément sur leurs