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LES DOCTRINES CHIMIQUES EN FRANCE

bien vague, qui éveille en notre esprit plusieurs idées différentes. Comment l’obtient-on ou’ comme dit Thibaut, quelle en est la matière ? Il nous parle d’abord des corps combustibles, tels que le charbon et le bois ; puis de la chaleur du soleil dont les rayons peuvent être concentrés par un miroir ardent ! enfin du ventre de cheval ou fumier qui maintient les corps à une température constante et assez élevée.

Nous savons aussi que les corps peuvent être exposés à la flamme de diverses manières ; ils sont soit grillés, soit cuits dans des vaisseaux ouverts ou fermés, etc., enfin le feu peut être plus ou moins violent, et un des grands soucis du chimiste consiste à le régler convenablement !

Une fois que nous saurons manier les appareils de laboratoire, nous tenterons d’effectuer plusieurs opérations chimiques. Tout d’abord la fabrication des acides minéraux, de l’esprit de sel, de l’esprit de nitre, du vitriol ; en ce qui concerne ces corps, Thibaut se contente de nous donner la technique ou cuisine habituelle de leur préparation que Glaser et bien d’autres avaient déjà indiquées ; mais ses recettes sont plus claires que celles de ses prédécesseurs et notre professeur est un excellent guide pour le futur praticien !… Il est impossible de résumer brièvement le contenu de son livre ; à titre d’exemple, voyons comment il obtient le précipité blanc mercuriel ou calomel !

« Faites d’abord, conseille-t-il, une bonne dissolution de vif argent dans l’eau-forte et, par-dessus