nues, alambics, tuyaux en terre, en verre ou en métal, qui contiennent les différents corps sur lesquels le chimiste travaille.
Qu’est-ce que le lut dont les savants d’alors faisaient si grand usage ? C’est une pâte composée de terre grasse ou terre à potier, de sable, de crottes ou fientes de cheval en quantités égales ; ces matières étaient pétries avec une quantité suffisante d’eau jusqu’à ce qu’elles forment une masse homogène, que l’on pouvait rendre plus solide avec des blancs d’œufs[1].
Ce lut ainsi préparé était « destiné à six usages : i° pour en former des briques, 2° pour luter et cimenter les briques en la structure des fourneaux, 3° pour boucher les fentes des fourneaux, 4° pour en former des culottes ou salières (qui faisaient le fond des cornues), 5° pour luter les cornues, matras et autres vaisseaux de verre ou de grès, 6° pour réparer les fentes ou crevasses des vaisseaux[2] ».
Ce lut servait donc de terre à briques ou de ciment ; c’était l’instrument principal qu’utilisait le praticien pour fabriquer toutes sortes d’instruments ; le plus souvent le chimiste devait construire ou réparer ses fourneaux, ses vaisseaux, ses alambics, ses cornues, etc.
Il nous faut dire aussi quelques mots du feu, terme