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LES DOCTRINES CHIMIQUES EN FRANCE

ments et fourneaux divers dont nous apprenons le maniement et même le montage ; nous regardons les récipients, les alambics, les vaisseaux, les spatules et tous les objets dont le chimiste fait usage.

Glaser aborde ensuite l’objet propre de son cours de chimie : l’étude des préparations chimiques, de leurs propriétés, de leur fabrication et de leurs usages. D’abord les corps métalliques, la purification de l’or, de l’argent, du plomb, du cuivre, du fer, du mercure et de l’étain ; il examine s’ils forment entre eux des alliages ou des amalgames ; il étudie l’action qu’ont sur eux les acides ou les autres substances.

Voyons à titre d’exemple comment il sait fabriquer le cinabre artificiel. Pour obtenir ce sulfure, il verse le vif argent sur le soufre ; si maintenant nous cherchons à revivifier le mercure, il suffira de chauffer un mélange de ce cinabre et de fer jusqu’à ce que les vapeurs mercurielles se distillent ; on les recueille alors dans un récipient approprié. Que reste-t-il après cette expérience dans la cornue où nous avions effectué le mélange ? » La limaille de fer, dit Glaser, « laquelle reste dans la cornue, sera fort raréfiée et augmentée de poids, parce qu’elle contient tout le soufre qui a été dans la composition du cinabre, lequel soufre a quitté le mercure pour s’attacher au fer[1]. »

Comment peut-on obtenir les précipités mercuriels qui ont joué un grand rôle à l’époque de Glaser dans

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