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LES DOCTRINES CHIMIQUES EN FRANCE

cipe, mais il ne voit pas pourquoi les expérimentateurs tomberaient par hasard sur ce merveilleux secrets ; il n’y a aucune raison pour que les alchimistes parviennent à transmuer les métaux imparfaits en or. L’art du chimiste se réduisait encore à la distillation, la combustion, la calcination, la précipitation et les pulvérisations de toutes sortes. Les progrès de la méthode scientifique apparaîtront clairement à mesure que les recherches successives entreprises par des générations de savants se dérouleront à notre esprit.

H. — Voyons maintenant l’œuvre du successeur de Lefèvre, qui insiste beaucoup moins que la sienne sur les fondements métaphysiques de la chimie, mais qui a dû utilement renseigner les pharmaciens sur la pratique de leur art. « Le traité de la chimie enseignant par une brève et facile méthode toutes ses plus nécessaires préparation, par Christofle Glaser, apothicaire ordinaire du roi[1] », n’a aucune prétention dépassant l’énoncé de son titre ; il parle très brièvement de la théorie chimique, déjà, dit-il, fort bien exposée ; il admet, comme Lefèvre et un grand nombre de savants, que les mixtes sont composés de cinq principes dont trois actifs, le sel, le soufre et le mercure, et deux passifs, le phlegme et la terre.

Chacun de ces mots symbolise visiblement une

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