Page:Metzger - Les doctrines chimiques en France du début du XVII à la fin du XVIII siècle, 1923.djvu/448

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
446
les doctrines chimiques en france

des liqueurs grasses et huileuses, étant plutôt des espèces de polyèdres, s’y attachent assez fortement ;

7o Pourquoi l’eau et la poussière de plâtre, ou de quelque autre corps semblable, font en un moment un corps assez solide. Car la quantité de petits brins de plâtre, qui sont comme de petits filets, s’engagent d’un côté dans le trou d’une des boules, et de l’autre côté, dans le trou d’une autre de ces boules : d’où il arrive qu’elles ne peuvent plus rouler comme auparavant, et qu’ainsi elles font un corps solide avec le plâtre[1]. »

Voulez-vous un autre exemple ? Demandons à Hartsœker de nous dire ce qu’il sait des sels, des acides par exemple, des alcalis, des sels neutres tels que le salpêtre ou le sel commun, qui résultent de la combinaison de ces deux sels primitifs :

« Le sel acide, pose-t-il d’abord, n’est sans doute autre chose que des petits corps longuets et pointus comme des aiguilles immuables et indivisibles, dont la plupart voltigent en l’air, jusqu’à ce qu’y étant délayés par les vapeurs, ils tombent avec la pluie et la rosée sur la terre, qu’ils pénètrent pour la rendre fertile… D’autre part, le sel alcali, tant fixe que volatil, n’est peut-être autre chose que des cylindres, ou autres corps semblables, avec une cavité qui va d’un bout à l’autre et où les sels acides se peuvent loger, en sorte que leurs pointes

  1. Principes de physique, p. 99 et 100.