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examiné ne soutient pas la doctrine qu’il a fait naître, cette dernière ne persiste pas. Ainsi, on lit, dans l’histoire de l’Académie des Sciences : « Selon M. Lémery, le fer que l’on pouvait se flatter d’avoir produit en quelques occasions n’est qu’un fer légèrement déguisé, que l’on fait réapparaître, et il n’est pas encore temps de concevoir l’agréable espérance de la production artificielle des métaux[1]. » Nous aurons occasion de voir, dans un prochain chapitre, combien la théorie concernant la composition des substances métalliques subit de transformations au cours du xviiie siècle.


F. — Si importants que soient les exemples que nous venons de rapporter, ils sont loin de donner une idée juste de l’activité des chimistes qui, vers le début du xviiie siècle, étaient occupés à explorer expérimentalement le vaste domaine de leur science. Bien que, dans un court chapitre, il nous soit impossible d’exposer seulement les énoncés des différents problèmes que les travaux de laboratoire avaient suscités, et dont les solutions entrevues ou proclamées par les différents savants étaient de nature à modifier l’ensemble de la théorie chimique, il nous faudra cependant jeter un coup d’œil rapide pour apercevoir l’ensemble du terrain conquis, ses principaux traits et sa configuration. Dans cette étude panoramique nous laisserons résolument de côté les savantes et

  1. A. D. S., 1708. H.