scamonée, de la gratiole, de l’aloès, de la rhubarbe, du pavot rouge, du pêcher, etc. Comme ils sont médecins, et qu’ils ne soupçonnent pas la complexité infinie du mécanisme organique, ils prennent volontiers le corps humain comme réactif[1]. Cela va si loin que la même méthode est par extension appliquée à la décomposition des minéraux. L’action vomitive de l’antimoine est due à un sel que les procédés habituels de la chimie ne sont point parvenus à dégager. Bien plus, la formation des calculs dans les reins nous apprendra quelle est la véritable composition et le mode de formation des cailloux et minéraux. Des savants autorisés, Venette[2], Borrichius[3] ou Sherley[4] traitèrent dans le même ouvrage de la thérapeutique, des coliques néphrétiques et de la formation des roches.
Que resta-t-il de cet immense labeur ? L’analyse des corps organiques et surtout des végétaux aboutit-elle à un résultat définitif ? Louis Lémery, en jetant un coup d’œil sur l’ensemble du travail accompli, dut reconnaître que non.
« L’académie, dit Fontenelle, résumant le travail de son collègue, commença ses travaux chimiques par des analyses faites selon la pratique ordinaire.
- ↑ Même dans les expériences sur le phosphore ; son action physiologique, ses brûlures sont les phénomènes les plus importants. Homberg ADS, 1692.
- ↑ Traité des pierres, 1702.
- ↑ Différents articles dans COL4.
- ↑ A philosophical essay declaring the probable causes whence stones are produced in the greater world. – Londres, 1672.