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les doctrines chimiques en france


Les explications précédentes étant données, nous allons jeter un coup d’œil sur l’œuvre immense du célèbre chimiste anglais Robert Boyle, qui leur servira d’illustration.

Robert Boyle a été cité avec juste raison par les historiens de la chimie[1] comme le promoteur de la méthode expérimentale moderne qui, judicieusement appliquée, a renouvelé cette science. Ce savant a, en effet, consacré une grande partie de son inlassable activité à des travaux de laboratoire ; ses découvertes, dont nous aurons occasion de dire quelques mots, ont été le point de départ de recherches nombreuses ; il a perfectionné les instruments de travail ; il a posé à la nature quelques problèmes que seule l’expérimentation sait résoudre. Par là, il s’est acquis une renommée que la postérité a consacrée.

Toutefois, on ne s’expliquerait pas la grande influence immédiate de Boyle si on le considérait comme un pur empiriste, uniquement attentif aux

    nique parvenue au terme de son développement est admise encore aujourd’hui par un grand nombre de penseurs ; voir notamment Abel Rey. La théorie de la physique chez les physiciens contemporains (Alcan, 1905, in-8o, p. 256). « Le mécanisme prend comme terrain solide de construction l’unité profonde de l’intelligible et de l’expérience, du pensable et du représentable, du rationnel et du perceptible… (p. 254). Les principes, parce qu’ils résultent de l’expérience qui ne s’exprime que par une série de termes représentables, devaient donc être et ne pouvaient être que des relations établies entre des éléments empruntés au domaine du représentable des éléments objectifs et figurés, etc… »

  1. Voir H. Kopp, Geschichte, vol. vi. p. 163. — Gmelin, Début de l’époque moderne, vol. ii. — Thorpe.