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principales théories des iatro-chimistes

lui-même, car ses fondations étaient instables et peu assurées ; les principes mystiques sur lesquels il reposait ont laissé la place à des principes rationalistes. Les affirmations dogmatiques de Van Helmont, bien que s’accordant parfaitement avec les récits de la Genèse, n’en découlent cependant pas directement et elles semblent avoir été sollicitées plutôt que déduites des textes ; bref, elles paraissent artificielles et elles ne s’imposent aucunement à notre raison.

Cependant, cette philosophie, dont nous n’avons esquissé que les traits essentiels, susceptibles de porter un jour nouveau sur la théorie chimique, cette philosophie a attiré l’attention d’un grand nombre de chercheurs qui, sans l’accepter entièrement, ont subi son influence ; il nous faut maintenant rechercher dans la chimie, qui s’est si brillamment développée vers la fin du xviie siècle, le sceau des doctrines de Van Helmont.


D. — Il serait difficile de déterminer exactement quelle a été l’influence de Van Helmont sur l’ensemble de ses contemporains ou sur l’essor de la philosophie chimique. D’une part, les courants de pensée qui ont amené notre savant à construire son ingénieux système de chimie, ont peut-être agi sans lui et dans le même sens que lui pour provoquer l’éclosion de doctrines analogues à la sienne. D’autre part, l’action de son œuvre a pu être modifiée, accrue ou diminuée par l’action simultanée de théories médi-