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l’évolution du règne métallique

Nous n’avons pas prétendu épuiser en quelques pages les problèmes fort intéressants soulevés au xviie siècle par les progrès puis par le déclin de « la philosophie des métaux ». Sans chercher à connaître les péripéties de sa lutte contre les théories adverses, et, en particulier, contre la théorie mécanique, nous n’avons retenu des travaux et espoirs alchimiques que les affirmations métaphysiques communes à un grand nombre d’auteurs ; nous n’avons dit que quelques mots de la composition que la plupart des savants supposaient aux corps métalliques ; nous verrons plus tard en détail comment les chimistes furent amenés à attacher plus d’importance à ce problème, traité bien légèrement par leurs prédécesseurs alchimistes ; nous avons négligé de même d’examiner les expériences des philosophes hermétiques, de voir comment elles suggéraient leurs théories, comment elles leur résistaient, et comment dans l’ensemble, leurs réactions réciproques ont contribué à faire progresser la science humaine ; ce problème que nous ne pouvons qu’indiquer est : en dehors du sujet de cette étude et nous n’avons aucune compétence pour le résoudre !

La philosophie hermétique fut d’ailleurs supplantée mais non détruite par des doctrines incompatibles avec son théorème fondamental ; elle subsista sans grand succès pendant le xviiie et le xixe siècle, et il y a encore aujourd’hui un grand nombre d’alchimistes dont les œuvres ne sont pas absolument méprisables et semblent dignes d’un certain intérêt.