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les doctrines chimiques en france

écrits en notre langue, nous éviterions des contre-sens, si faciles quand on aborde un sujet presque inconnu ; il nous semble d’ailleurs que l’accord des savants était si unanime qu’un historien d’un autre pays serait parvenu à peu près à nos conclusions.


B. — L’histoire des doctrines chimiques, telle que nous avons tenté de la retracer, est indépendante de l’histoire de la vie des savants. Pour ne pas allonger inutilement notre texte, nous avons éliminé de ce travail toute notice biographique, de même que toute appréciation sur la psychologie des auteurs étudiés ; ce travail a souvent été tenté par les historiens de la chimie ; nous indiquerons, quand il y aura lieu ; quels ouvrages le lecteur désireux de se renseigner sur ce point aurait intérêt à consulter.


C. — Il est pour le moment impossible de déterminer par quel rapport l’évolution des doctrines, les découvertes expérimentales et les inventions techniques de la chimie sont liées à une même époque ; la nature de ce rapport actuellement inconnu ne pourra être d’ailleurs dégagée que quand l’histoire des doctrines aura été véritablement exposée. C’est donc, tout d’abord, à établir cette histoire, presque indépendamment de celle des faits remarquables, que nos efforts ont tendu. Sans doute avons-nous essayé de prévoir vers quels sujets, vers quelle interprétation des phénomènes, telle doctrine ou telle manière de penser orientera l’esprit du savant ;