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AVANT-PROPOS


Nous présentons aujourd’hui au public la première partie d’une vaste enquête qui portera, quand elle sera complète, sur l’évolution des doctrines chimiques depuis le début du xviie jusqu’à la fin du xviiie siècle. Comme ce travail diffère grandement des autres ouvrages consacrés à l’histoire de la chimie, nous croyons utile de donner immédiatement quelques explications sur son contenu et sur son but.


A. — Comme l’indique le titre de ce livre, nous ne prétendons étudier qu’en France la succession des théories chimiques. Une telle restriction pourrait sembler arbitraire si nous ne précisions tout de suite la signification que nous lui donnons. Nous n’ignorons pas qu’au 17e siècle, et davantage au 18e siècle, les chercheurs de tous les pays ont collaboré, aussi bien par leurs publications que par leurs correspondances, à former et a modifier l’ensemble des doctrines scientifiques ; nous savons que les travaux des chimistes français, comme ceux des chimistes anglais ou allemands ne formeraient pas un ensemble si l’on tentait de les isoler des travaux des autres