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HISTOIRE DE LA CHIMIE

nent, Sennert l’attribue au soufre et Paracelse au sel.

Cette critique suffit semble-t-il pour ruiner le système des trois principes, puisque Boyle écrit victorieusement : « Il n’apparaît pas que trois, soit précisément et universellement le nombre des substances distinctes ou éléments dans lequel les corps mixtes sont résolubles par le feu. Je veux dire qu’il n’est pas prouvé par les chimistes que tous les corps composés soient d’après l’analyse chimique, divisibles en trois substances distinctes, ni plus ni moins qui doivent être regardées comme élémentaires »… Peut-être en consultant l’expérience serons nous forcés d’admettre un plus grand nombre de corps simples ?


Définition moderne du corps simple. — « Je puis ajouter, dit alors Boyle, que dans la constitution d’un corps mixte deux éléments peuvent suffire ; un autre genre de mixtes peut-être composé de trois corps, un autre de quatre, un autre de cinq, et un autre de six, et un autre de beaucoup plus » ; bref, il n’est pas sûr que le même nombre d’éléments entre dans la substance de tous les corps composés ; certaines matières même n’ont pu être résolues en substances plus simples ; « l’or par exemple n’a jamais pu être divisé, on n’a jamais pu en extraire du sel, du mercure, ou du soufre, il est resté dans toutes les opérations chimiques, tout à fait semblable à lui-même. »

Et ainsi Boyle pensera qu’un corps simple se reconnaît à ce fait qu’il ne peut être décomposé par aucun moyen en notre pouvoir ; par cette affirmation qui depuis Lavoisier est devenue un axiome